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Made in Moris : un bon démarrage, mais…

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Made in Moris : un bon démarrage

Lancé en 2013, le label Made in Moris, une initiative de l’Association of Mauritian Manufacturers, gagne en popularité auprès des industriels mauriciens. De 11 membres à ses débuts, il rassemble aujourd’hui 65 adhérents pour 165 marques.

Le président du Comité de la marque Made in Moris, Ian Tin Fook, est jusqu’ici satisfait du taux d’adhésion. À ce jour, 87 % des Mauriciens reconnaissent le label. Sa particularité est qu’il est ouvert aux entreprises de toutes tailles, que ce soit les microentreprises, PME ou grosses entreprises. Afin d’encourager un plus grand nombre d’entrepreneurs mauriciens à opter pour le label, les conditions de l’adhésion ont été simplifiées.

Manque de ressources financières

«Les cahiers des charges ont été conçus afin de ne pénaliser aucune entreprise ou aucun entrepreneur. Il faut obtenir un score de 60 % et être fier d’utiliser la marque à bon escient dans la promotion de ses produits. Chaque adhérent devient alors un ambassadeur du Made in Moris», fait ressortir Ian Tin Fook.

Toutefois, après un bon démarrage, la machine s’est quelque peu enrayée. Le premier frein est d’ordre financier. Ainsi, le comité aurait souhaité disposer d’un budget plus conséquent «car communiquer sur toutes les marques et tous les produits référencés demande beaucoup de ressources financières et humaines. Cela nous demande de faire preuve d’astuce et de créativité afin d’avoir des idées qui nous permettent de valoriser un maximum de marques pour plus d’efficacité», souligne Ian Tin Fook. À noter que depuis son lancement, le label bénéficie du soutien financier de la Mauritius Commercial Bank.

Autre frein : la forte concurrence des produits importés qui s’accentue avec l’élimination graduelle des barrières douanières. «Comme la demande domestique ne croît pas, la pression est constante en termes de compétition directe. Nos produits locaux font aussi les frais des marques de distributeur. Découragés, certains producteurs considèrent qu’il vaut mieux importer que produire», soutient Ian Tin Fook.

Le comité exprime, par ailleurs, le souhait que des institutions comme la Small and Medium Enterprise and Development Authority et Enterprise Mauritius fassent cause commune pour mieux promouvoir les produits fabriqués à Maurice.