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Mauritius Systematic Country Diagnosis : la Banque mondiale en déphasage avec le gouvernement sur plusieurs points

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Mauritius Systematic Country Diagnosis : la Banque mondiale en déphasage avec le gouvernement sur plusieurs points | business-magazine.mu

Les analystes sont actuellement à l’affût d’informations pouvant donner une indication sur l’orientation économique du nouveaugouvernement. C’est ainsi que plusieurs d’entre eux ont relevé, la semaine dernière, que certains points évoqués par la Banque mondiale dans le Mauritius Systematic Country Diagnosis(MSCD) sont en contradiction avec la position du régime en place.

L’ébauche de la MSCD, qui a fait l’objet d’un atelier de travail jeudi dernier entre les représentants du secteur public et du privé, comporte une série de points extrêmement positifs et mérite une attention particulière de la part des autorités, soulignent plusieurs économistes.

En revanche, ils ont été étonnés de constater que certaines prescriptions du document de consultation n’ont, semble-t-il, pas été réactualisées dans le sillage des élections générales qui ont vu l’accession au pouvoir de l’Alliance Lepep.

Sous ce chapitre, il y a les réformes du système de pension et de l’aide sociale. Une initiative qui verra automatiquement l’introduction du ciblage si celui-ci est mis en application. Or, le signal envoyé par le nouveau titulaire du ministère des Finances et du Développement économique, Vishnu Lutchmeenaraidoo, a été on ne peut plus clair avec l’augmentation de la pension de vieillesse à Rs 5 000.

Réforme : un tabou

Difficile de s’attendre à un virage à 180 degrés à ce niveau eu égard à ce qui a été dit durant la campagne électorale et lors de la lecture du programme gouvernemental par le président de la République. Idem pour la réforme de l’eau qui ne manquera pas d’entraîner dans son sillage une hausse des tarifs.

Bien que les mérites de telles réformes ne soient plus à démontrer – d’autant plus que la qualité des services laisse vraiment à désirer s’agissant des utilités publiques – le fait demeure que la vision du gouvernement est tout autre.

La preuve, si le mot réforme a été utilisé à profusion durant la dernière décade, par contre, il se révèle un gros tabou sous la nouvelle administration. C’est avec cette nouvelle réalité que les institutions internationales et les bailleurs de fonds doivent composer désormais. Même au sein du Trésor public, longtemps habitué aux propos réformateurs, l’intendance n’a semble-t-il pas encore intériorisé la rupture.