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Meaders Feeds : miser sur la résurgence de l’industrie laitière

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Meaders Feeds : miser sur la résurgence de l’industrie laitière | business-magazine.mu

Depuis 2015, Meaders Feeds est dans une démarche de consolidation. L’entreprise, spécialisée dans la production d’aliments pour animaux, a investi dans l’agrandissement de sa capacité de stockage, dont deux silos de 3 000 tonnes ayant coûté Rs 110 millions, et une seconde ligne de production à hauteur de Rs 125 millions.

De plus, pour contrer les effets de la fièvre aphteuse et de l’épidémie de salmonellose sur ses ventes, Meaders Feeds a investi dans une usine de fabrication d’aliments pour ruminants (bœufs, cerfs, moutons). Une décision motivée par l’augmentation de la production de lait pasteurisé sur le marché local.

Le Managing Director de Meaders Feeds, Jocelyn Fanchette, chiffre les pertes résultant de la fièvre aphteuse à environ Rs 200 millions. Ce qui représente 8 000 tonnes de produits sur un total de 90 000 tonnes. À noter que le chiffre d’affaires de l’entreprise avoisine les Rs 1,2 milliard.

Jusqu’ici, c’est le marché malgache qui a été le plus impacté. Avant l’épidémie, Meaders Feeds exportait 15 % de sa production, soit entre 14 000 et 15 000 tonnes d’aliments par an. Elle écoule ses produits à Madagascar, Mayotte, aux Comores et à La Réunion. En outre, elle est implantée aux Seychelles où elle produit 5 000 tonnes d’aliments pour animaux.

Après avoir observé l’étendue des dégâts causés par la fièvre aphteuse, les vétérinaires malgaches ont interdit l’importation de tout aliment provenant de Maurice jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de risques de contamination. Cette décision est perçue comme une mesure protectionniste par Jocelyn Fanchette qui met tout en œuvre pour faire lever cette interdiction. Les résultats des analyses qui viennent d’être réalisées devraient lui donner des arguments valables.

Concernant la salmonellose, elle est à l’origine de la chute d’environ 20 % de la vente d’aliments pour poulet en février. Il faut savoir que la volaille représente 90 % des recettes de Meaders Feeds. L’impact s’est fait aussi sentir sur la vente des œufs.

«Durant les premiers mois de l’épidémie, les ventes ont augmenté car les éleveurs devaient garder leurs bêtes plus longtemps vu que le public refusait d’acheter. En début d’année, les choses se sont dégénérées : les coûts d’opération devenaient trop importants, alors que les recettes étaient toujours en baisse. Par conséquent, beaucoup d’éleveurs ont été contraints de cesser leurs opérations. Nombre d’entre eux n’ont pas encore redémarré leurs activités, tandis que d’autres maintiennent leurs stocks en espérant une relance rapide de la demande», observe Jocelyn Fanchette.

Avec sa décision d’investir dans une nouvelle usine pour fabriquer des aliments pour ruminants, Meaders Feeds veut se donner les moyens d’accroître sa production. La reprise de l’industrie laitière devrait l’aider à concrétiser ses ambitions. Car elle implique qu’à l’avenir, les éleveurs auront besoin de plus de fourrage pour augmenter leur production. Avec ce nouvel investissement, l’entreprise veut aussi capitaliser sur le potentiel de l’élevage de cervidés. Chaque année, 70 000 cerfs sont abattus. Or, valeur du jour, il n’y a pas beaucoup de pâturage pour nourrir ces bêtes.