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MEXA – Redynamiser le secteur d’exportation en perte de vitesse

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De gauche à droite: Lilowtee Rajmun-Jooseery, la directrice de la MEXA, Renganaden Padayachy, Dominique de Froberville et Naveena Ramyad

Les exportations ont chuté de 5,1% en 2023. Au niveau de la Mauritius Export Association, on estime qu’il faut rapidement inverser la tendance. Pour y arriver, il est impératif d’explorer de nouveaux marchés.

LA 18e assemble générale de la Mauritius Export Association (MEXA) a vu la réélection de Dominique de Froberville pour un second mandat. Cela a été aussi l’occasion pour les opérateurs de passer en revue les facteurs ayant provoqué le ralentissement du secteur de l’exportation et de considérer les options pour redresser la tendance. Ainsi, en 2023, les exportations ont chuté de 5,1 %.

Valeur du jour, le secteur d’exportation fait face à une série de problématiques, notamment l’augmentation des coûts de certains intrants, les défis de la main-d’œuvre avec des préoccupations telles que l’assiduité, la productivité et la qualité du travail.

Concernant le problème de pénurie de main-d’œuvre, Dominique de Froberville soutient qu’il s’agit d’un vrai casse-tête pour les acteurs étant donné l’impact qui se ressent sur la productivité au travail. Mais, fait-il remarquer, «nos membres sont prêts à relever ces défis en mettant en place les formations nécessaires pour améliorer la qualité de la main-d’œuvre et rendre les emplois plus motivants».

Pour inverser la tendance à la baisse des exportations, Dominique de Froberville envisage de soutenir et de structurer les entreprises existantes tout en explorant d’autres marchés. Son objectif est également d’attirer de nouveaux opérateurs et d’explorer de nouvelles filières. «Nous croyons énormément dans le développement futur du secteur manufacturier. Nous n’allons certainement pas baisser les bras pour les années à venir», soutient-il. Cependant, les perspectives pour l’année en cours ne semblent guère prometteuses en termes de croissance des exportations. Selon les dernières projections de la MEXA, la première de ses prévisions bi-annuelles, une chute de 8,4 % des exportations est anticipée pour le premier se- mestre de l’année. Les signaux indiquent même que cette tendance à la baisse pourrait se poursuivre au second semestre de l’année.

Alors que nos industries traditionnelles demeurent dominantes, il est clair que leur contribution à la croissance économique sera limitée, avec des recettes d’exportation stagnantes autour de Rs 50 milliards à 55 milliards. Cette réalité, explique-t-il, nous oblige à réévaluer notre politique industrielle et d’exportation pour nous adapter aux changements mondiaux. Pour moderniser notre économie, l’organisme qui s’occupe des exportations préconise un nouveau modèle d’exportation axé sur les segments émergents intensifs en capital, les technologies innovantes, les nouveaux talents et l’adoption des principes environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

 

ATTIRER PLUS D’INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS

 

L’investissement direct étranger (IDE) dans le secteur industriel est essentiel pour cette transition. Malheureusement, souligne-t-il, notre capacité à attirer des IDE a été faible ces dernières années. Pour capitaliser sur nos avantages compétitifs et saisir les opportunités dans des secteurs tels que les dispositifs médicaux et le textile, nous devons créer un environnement favorable à l’attraction d’un plus grand nombre d’investisseurs étrangers.

Présent à cette occasion, le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a défendu l’importance du secteur manufacturier et des exportations de biens dans le renforcement de la résilience économique. En effet, selon ses affirmations, ces secteurs ont joué un rôle crucial dans la stabilité économique du pays. En 2023, les exportations totales de biens et de services représentaient une part significative, soit 53 % du PIB.

Dans la même foulée, Renganaden Padayachy s’est montré optimiste par rapport à ses prévisions pour l’année en cours. Ainsi, il anticipe que les exportations de biens et de services devraient encore croître de 4,6 %, atteignant la somme considérable de Rs 363 milliards pour 2024. Cette projection témoigne de la confiance du gouvernement dans la capacité du secteur à maintenir une dynamique positive malgré les défis économiques actuels.

De son côté, la ministre du Développement industriel, Naveena Ramyad, a souligné l’importance cruciale du secteur manufacturier dans l’économie mauricienne. Elle a notamment mis en avant le rôle vital de ce secteur dans l’apport de devises étrangères au pays.

 

Un taux de chômage en dessous de 6 %

De gauche à droite: Lilowtee Rajmun-Jooseery, la directrice de la MEXA, Renganaden Padayachy, Dominique de Froberville et Naveena Ramyad

De gauche à droite: Lilowtee Rajmun-Jooseery, la directrice de la MEXA, Renganaden Padayachy, Dominique de Froberville et Naveena Ramyad

Pour cette année, Renganaden Padayachy table sur une croissance du PIB estimée à 6,5 %. De plus, il prévoit que le taux de chômage restera en dessous de la barre des
6 %, soulignant ainsi une tendance positive sur le front de l’emploi. Concernant la dette publique, des mesures efficaces semblent être en place, car le ministre annonce qu’elle devrait passer sous la barre des 75 %, marquant ainsi une gestion prudente des finances publiques.

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