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Namita Jagarnath-Hardowar en faveur d’une fiscalité simple et compétitive

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Au cours de sa 174e assemblée générale annuelle, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maurice (MCCI) a reconduit Namita Jagarnath-Hardowar à la présidence. Celle-ci a d’ailleurs profité de l’occasion pour souligner l’importance d’une prise de conscience collective pour faire face aux vulnérabilités socio-économiques et climatiques. L’objectif, dit-elle, est de repenser le paysage économique mauricien pour une croissance inclusive et durable.

Face à un contexte global rempli d’incertitudes économiques exacerbées par la guerre Russie -Ukraine, les pressions inflationnistes et la hausse des taux d’intérêt, la présidente a tenu à rappeler les répercussions néfastes aux niveaux local et régional. Pour cause : l’économie mauricienne a enregistré une hausse des coûts des matières premières, du fret et de l’énergie, tandis que la dépréciation de la roupie s’est poursuivie pendant plusieurs mois, entraînant une augmentation dans le coût des affaires. Ce phénomène économique peut mettre en péril la pérennité des opérations car il impacte la croissance et la compétitivité des affaires. Poursuivant sur cette lignée, la présidente a lancé un appel en faveur d’une fiscalité simple, prévisible et compétitive pour que Maurice améliore son climat des affaires tout en stimulant l’investissement et la croissance économique.

Namita Jagarnath-Hardowar a poursuivi qu’il faut trouver de nouvelles stratégies pour renforcer la résilience de Maurice autrement que les time-worn actions «afin d’ouvrir la voie au développement dont nous rêvons». Pour tracer cet avenir de manière durable et inclusive, Maurice devra s’appuyer sur la planification rigoureuse d’une stratégie macroéconomique, car «notre pays est à la croisée des chemins. Nous nous trouvons dans un cercle vicieux avec l’évolution démographique et des vulnérabilités économiques telles que la dette publique, ou encore la sur-dépendance des importations. Nous sommes d’avis qu’il faudrait un Country Risk & Vulnerability Assessment afin d’identifier les risques liés à l’économie, au social, à la démographie, à l’innovation et à la gouvernance».

Malgré la baisse prévue du taux d’inflation domestique par la Banque mondiale pour atteindre graduellement la barre des 5 %, ainsi qu’une reprise économique conséquente dans les secteurs manufacturier, du Tourisme, et des Tic, «ces résultats ne doivent en aucun cas nous dévier des défis à venir ni dissimuler nos vulnérabilités multiples», a fait ressortir Namita Jagarnath-Hardowar lors de son discours.

Les vulnérabilités et défis à venir

La présidente a, par ailleurs, abordé les vulnérabilités liées au changement climatique des Petits États Insulaires en Développement (PEID), à l’instar de Maurice qui s’est retrouvé impacté par plusieurs catastrophes naturelles ces dernières années. En effet, les secteurs touristique et agricole ressentent déjà les effets extrêmes liés au changement climatique.

La présidente de la MCCI a également mis l’accent sur les futurs défis en ce qui concerne les secteurs traditionnels tels que le textile, l’habillement, le sucre et le thon qui, en 2022, représentaient plus de 50 % de nos exportations. «Il faut admettre que nous sommes devenus trop dépendants de ces secteurs clés. Toute perturbation ou choc dans ces secteurs traditionnels pourrait avoir un impact drastique sur nos revenus liés aux exportations, augmentant ainsi notre vulnérabilité. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous devons absolument diversifier nos revenus tout en explorant de nouveaux leviers de croissance afin de promouvoir l’innovation dans ces secteurs traditionnels

Abordant le volet des ressources humaines dans tous les secteurs, Namita Jagarnath-Hardowar a fait ressortir que cette problématique demeure une source de préoccupation majeure qui freine la croissance et l’expansion des activités commerciales. Pour y remédier, elle a estimé qu’il faut une réflexion approfondie sur la façon de structurer nos organisations afin de les rendre plus agiles et réactives par rapport aux attentes des jeunes très portés sur les valeurs liées à la politique de l’Environmental, Social and Governance. De ce fait, Maurice devra faire appel à des mesures audacieuses pour créer des opportunités d’emploi associées à de meilleures conditions de travail, ainsi qu’une culture de la méritocratie et d’égalité des chances.

L’émergence de secteurs à fort potentiel

La création de nouveaux piliers économiques tels que le secteur pharmaceutique, l’économie bleue, ou encore celui de la santé, devra faire partie intégrante de notre stratégie de diversification des revenus. C’est dans ce contexte que la présidente a lancé un appel pour la mise en place d’un cadre ainsi que d’un plan d’action encourageant les investissements dans le secteur privé sur les court, moyen et long termes. Quant au secteur des services, souvent reconnu comme l’épine dorsale de l’économie moderne, la Chambre considère qu’il est urgent de le transformer en un secteur à forte valeur ajoutée pour assurer une croissance durable aux niveaux local et régional.

En guise de conclusion, la présidente a soutenu que «le temps presse et que nous devons tous agir rapidement pour mener le pays dans la bonne direction pour un développement durable et inclusif pour tous les Mauriciens. Pour cela, nous avons besoin d’une vision claire avec des politiques audacieuses ainsi que d’un engagement fort de la part de toutes les parties prenantes».

 

À lire aussi ici: Namita Jagarnath Hardowar à la présidence de la MCCI

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