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Organisation de salons: les opérateurs craignent l’asphyxie

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Organisation de salons: les opérateurs craignent l’asphyxie | business-magazine.mu

Des amendements seront apportés aux règlements sur l’organisation des salons. La nouvelle a été relayée dans la presse écrite et parlée. Pour l’heure, le ministère du Commerce et de l’Industrie n’a pas encore communiqué sur la question. Du côté des prestataires engagés dans ce créneau, on réclame plus de souplesse de la part des autorités.

Pour Didier de Senneville, directeur de Publi Promo, l’organisation d’un salon comporte de nombreuses contraintes. Il y a d’abord l’aspect financier qui entre en jeu. Il donne l’exemple du Grand Salon de la maison et du jardin, dont il est l’organisateur. «Nous devons nous acquitter de la location de la salle et la publicité qui reviennent à Rs 250 000 et Rs 200 000 respectivement par jour. Il faut aussi compter les frais de montage et d’installation pour l’électricité, l’eau, la sono ainsi que les services de sécurité, sans oublier l’assurance. Tout cela s’élève à plus de Rs 1 million. Selon la législation en vigueur, nous devons reverser une taxe de Rs 500 par jour et par stand, soit un total d’environ Rs 300 000, une ‘Entertainment tax’ de 10 % sur chaque ticket vendu, et un droit de Rs 400 000 pour l’organisation d’un événement commercial local. En tout, c’est Rs 7 millions à Rs 8 millions qui sont mobilisées pour chaque salon», détaille Didier de Senneville.

Valeur du jour, la loi est rigide concernant l’organisation de salons. Amendée en 2013, la Consumer Protection (Price and Supplies Control) Act impose que les salons et foires ne peuvent être tenus que durant les mois suivants : janvier, février, avril, juin, août et octobre. Leur durée maximale est de dix jours. De plus, une société n’est pas autorisée à organiser plus de deux salons par an. Face à de telles restrictions, Publi Promo s’est tournée vers la région. Du côté du centre Swami Vivekananda, dont l’organisation des salons représente 80 % du chiffre d’affaires, on craint également qu’une trop grande réglementation n’affecte les opérateurs. Son Sales Manager, Shavin Teeluckdary, fait un constat lapidaire : «Avec les nouvelles lois, nous parvenons péniblement à accueillir dix salons par an. Auparavant, nous en accueillions 16 à 18. Notre chiffre d’affaires a diminué de 40 % à 45 % depuis l’amendement à la loi en 2013»