Projet Metiss: La COI passe le flambeau

La Commission de l’océan Indien (COI), qui a été un soutien de taille au projet de câble régional sous-marin à très haut débit - MElting poT Indianoceanic Submarine System (Metiss) - se retire. Depuis le premier trimestre de 2015, la COI a, en effet, joué un rôle moteur pour rassembler les opérateurs des télécommunications régionaux afin d’éviter «la fracture numérique», soit Blueline, Canal+ Telecom, Emtel, SRR, Telco OI, Telma et ZEOP.

La COI laisse désormais le soin au consortium d’opérateurs basés à Madagascar, à Maurice et à La Réunion de mener à bien le projet Metiss. C’est ce qu’a annoncé le secrétaire général de la Commission, Hamada Madi Bolero, lors d’une rencontre avec la presse le jeudi 15 décembre où étaient également représentées les parties prenantes du projet. L’événement avait lieu dans le cadre de la cinquième session du comité de pilotage qui s’est tenue les 15 et 16 décembre. Cette session a permis la création de l’entité opérationnelle indépendante qui devra se charger à son tour de la mise en place du câble sous-marin.

Le président du comité de pilotage est le Chief Executive Officer du leader malgache, Telma, Patrick Pisal-Hamida, alors que le Central Electricity Board s’est aussi joint au consortium. Le producteur et distributeur d’électricité local a, de fait, affiché son intention de devenir également fournisseur d’accès à Internet. Par contre, Mauritius Telecom n’a pas souhaité intégrer le consortium même si, affirme Patrick Pisal-Hamida, l’opérateur mauricien a été parmi les premiers à être consultés par rapport au projet Metiss. Or, a-t-il fait ressortir, MT a préféré signer avec SEACOM pour relier Maurice à l’Afrique au moyen d’un câble sous-marin.

Pour rappel, Metiss reliera d’ici à 2018 Maurice, La Réunion et Madagascar au continent africain où s’établira la connexion avec d’autres câbles internationaux. Parmi les partenaires du projet, dont le coût est estimé à 75 millions d’euros, figure l’Union européenne.