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Secteur d’exportation : Préparer l’après-AGOA

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Secteur d’exportation : Préparer l’après-AGOA | business-magazine.mu

Le secteur d’exportation est, dans une grande mesure, dépendant de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA). En 2014, les exportations vers le marché américain totalisaient Rs 8,3 milliards contre Rs 7,3 milliards en 2013. Avec le renouvellement de l’AGOA pour une période de dix ans, la performance devrait être meilleure cette année.

Après 2025, l’AGOA ne sera pas renouvelée. Il s’agira pour le secteur d’exportation d’être suffisamment armé pour opérer sans filet de protection. Au niveau d’Enterprise Mauritius, on veut déjà préparer l’après-AGOA. L’organisme a ainsi élaboré un plan d’action jusqu’en 2018. Celui-ci met l’accent sur la diversification des marchés, afin de réduire notre dépendance des marchés traditionnels, parmi les États-Unis. «Enterprise Mauritius, en collaboration avec le ministère et les autres partenaires, a élaboré un ‘Export Development Plan’ pour les trois années à venir avec pour objectif de consolider nos marchés traditionnels, diversifier nos exportations dans de nouveaux marchés et des marchés émergents et renforcer le développement des capacités à l’export de nos entreprises qui produisent principalement pour le marché local», souligne Ashit Gungah, ministre de l’Industrie et du Commerce.

50 projets dans le collimateur

Pour la période de juin 2015-juillet 2016, Enterprise Mauritius mettra en route une cinquantaine de projets pour un budget total de Rs 120 millions. Les entrepreneurs participeront notamment à des foires internationales, des Buyers-sellers meetings, et des Contact promotion programmes. De plus, un Go-Export Programme sera mis en œuvre et des Mauritius weeks seront organisées. Ces initiatives cibleront les opérateurs du textile, l’agro-industrie, la bijouterie et du seafood, entre autres. «Avec notre politique de diversification, nous avons pu faire une entrée plus que satisfaisante sur le marché sud-africain. Nous allons évidemment explorer d’autres marchés tels que les pays du Golfe, de l’Europe de l’Estet de l’Asie», précise  Ashit Gungah.

Une attention particulière sera accordée au secteur du textile. Grâce à l’AGOA et à la dérogation du Third Country Fabric, les opérateurs engagés dans cette industrie ont pu accroître leurs revenus de Rs 2,9 milliards en 2008 à Rs 6,3 milliards en 2014. Les autorités veulent encourager les industriels à délocaliser leurs entreprises en Afrique où les opportunités sont réelles pour les opérateurs de textile.

«Maurice se penche sur la création de zones économiques spéciales au Ghana et au Sénégal. Il y aura des opportunités d’investissement pour les entreprises textiles», ajoute le ministre.

Tout en consolidant le secteur d’exportation, les autorités veulent développer une stratégie pour exploiter les opportunités commerciales rendues possibles par l’AGOA pour les dix prochaines années. Ainsi, un comité de pilotage a récemment été institué par le Conseil des ministres. Composé de représentants des secteurs public et privé, il aura la responsabilité d’élaborer un plan stratégique dans le but d’exploiter à fond les dispositions de l’AGOA qui prévoit un accès hors taxes et sans quota pour 6 400 produits sur le marché américain.

Ainsi, précise Ashit Gungah, le gouvernement pourrait solliciter l’assistance de l’US Agency for International Development et de l’US Trade Hubs au Botswana et au Kenya pour qu’ils fassent «une évaluation approfondie de tous les produits qui ont un potentiel à l’exportation vers les États-Unis sous l’AGOA, en vue d’élargir notre gamme de produits exportésvers les États-Unis et surtout de développer les capacités d’exportation