Une croissance de 5-6 % est réalisable selon la Banque mondiale

Si l’économie mauricienne a atteint une croissance de 3 et 4 % ces dernières années, elle a toutefois le potentiel de réaliser 5 à 6 %, selon Mark Lundell, Country Director de Maurice à la Banque mondiale.

« Atteindre une croissance de 5 à 6 % est un objectif tout à fait raisonnable », estime Mark Lundell à condition de faire une utilisation très efficace des ressources et de veiller à ce que tout un chacun participe activement à la croissance. Il plaide ainsi pour une croissance plus inclusive sur les cinq prochaines années tout en accordant une attention particulière à ceux qui n’arrivent pas à trouver de l’emploi.

Mark Lundell était à Maurice récemmentdans le cadre de l’élaboration du Systematic Country Diagnostic (SCD), le premier du genre pour Maurice. Le SCD est un diagnostic général de l’économie qui prend également en considération les opportunités ainsi que les défis auxquels fera face Maurice dans les années à venir. Il est préparé en étroite consultation avec les autorités locales et les autres acteurs du développement. Il devrait être prêt au premier trimestre 2015. Le SCD s’inscrit dans le droit fil des « Twin goals »  de la Banque mondiale, à savoir la réduction de la pauvreté et le partage de la richesse. Par ailleurs, en février, la Banque mondiale enclenchera les grandes manœuvres en vue de la préparation du Country Partnership Framework.

Miser sur l’innovation

Durant son passage à Maurice, Mark Lundell a rencontré plusieurs ministres et partenaires de développement. De manière générale, Maurice se comporte très bien, estime-t-il. Nous avons diversifié la base de notre économie et certains secteurs montent en gamme, à l’instar du textile et des Tic. « Le défi sera maintenant de voir comment ces secteurs pourront générer de l’emploi pour des travailleurs non qualifiés », soutient-il. Concernant les services financiers, Mark Lundell estime que ce secteur peut participer davantage à l’inclusion économique.

S’agissant de la dette publique, le Country Director de la Banque mondiale, a soutenu qu’on peut ramener son taux à 50 % du PIB d’ici à 2018 si les autorités font montre d’une « discipline constante ».

Au chapitre de la coopération régionale, Mark Lundell est d’avis que de par son statut de pays à revenu intermédiaire élevé, Maurice pourrait exporter son savoir-faire vers les pays de la région, citant notamment le Mozambique, les Seychelles et les pays d’Afrique de l’Est, comme le Malawi.