Vente d’une filiale de Strabag : l’ombre de Boskalis sur le port

C’est une information parue sur le site web de Strabag en début d’année qui avait attiré notre attention. Elle faisait état de la vente de sa filiale Strabag Wasserbau GmbH à Royal Boskalis.

Strabag, un important fournisseur de service dans le dragage et les infrastructures maritimes, est sur le point de vendre pour un montant total de 70 millions d’euros une de ses filiales à Royal Boskalis. Il ressort également que la société va transférer ses équipements, employés et une série de contrats de maintenance à l’acheteur. La transaction sera finalisée avant la fin du premier trimestre.

Eu égard à la présence de Strabag à Maurice, Business Magazine s’est intéressé aux implications de cette vente. En effet, Strabag International GmbH et Archidoron Overseas SA se sont vu attribuer le projet d’extension et de renforcement du terminal à conteneurs par la Mauritius Ports Authority (MPA) en août 2014.

Un projet en quatre phases

Évalué à $115 millions, ce projet sera exécuté en quatre phases afin d’éviter toute perturbation au niveau des activités portuaires. La première phase, qui consiste en la construction d’un quai de 244 mètres ainsi que l’extension du parc à conteneurs, a déjà été complété au cours de l’année dernière. Les phases deux à quatre seront achevées d’ici à décembre de cette année.

Contacté par Business Magazine pour savoir si cette transaction aura un impact sur la présence de Strabag à Maurice, Diana Klein, la porte-parole de l’entreprise, nous a déclaré que : «Strabag is planning to sell only its heavy dredging business (STRABAG Wasserbau GmbH) to Boskalis. At the same time, all civil engineering hydraulic engineering works – e.g. harbour construction – are not done by STRABAG Wasserbau GmbH, but by other group entities. This includes the works done in Mauritius. Therefore, nothing will change in this project.»

Bien que la question d’une reprise des activités de Strabag dans le port par Boskalis ne semble pas se poser, nous avons tout de même recherché l’avis du Procurement Policy Office (PPO). Son directeur nous a fait comprendre que, si une entreprise qui a été condamnée par une cour de justice mauricienne reprend un contrat dans le port, il est du devoir de la MPA d’en informer le PPO pour réclamer sa disqualification tout en fournissant les raisons d’une telle requête.