Qu’y a-t-il derrière la hausse des prix du pétrole ?

Le prix moyen d’un gallon d’essence a récemment atteint un niveau record de 4,17 dollars contre 2,77 dollars il y a un an. La flambée des prix est la principale préoccupation pour beaucoup en 2022, plus inquiétante que leur capacité à payer leurs factures, selon une récente enquête eMoney Advisor.

Les prix record de l’essence sont le résultat direct de la hausse des prix du pétrole. Le prix du pétrole a atteint un creux au printemps 2020 lors de la pandémie de Covid-19, mais aujourd’hui, un baril de pétrole rapporte près de 130 dollars aux États-Unis, la hausse des prix résultant directement de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, aidée par une forte demande des consommateurs à mesure que le monde bouge.

Ainsi, la guerre en Ukraine est passée d’une menace à la réalité fin février, ce qui a fait monter brièvement les prix du pétrole brut au-dessus de 100 dollars le baril avant de reculer vers 90 dollars. Au cours des deux semaines suivantes, le prix du pétrole brut a augmenté régulièrement alors que les États-Unis et leurs alliés occidentaux imposaient des sanctions paralysantes à la Russie.

Des géants de l’énergie tels que Shell, BP et Exxon se sont tous retirés des accords énergétiques russes, tandis que l’administration Biden a annoncé une interdiction d’importer du pétrole et d’autres produits pétroliers russes, ce qui représente environ 8 % des expéditions de brut à destination des États-Unis.

“La crise russo-ukrainienne a considérablement modifié les prévisions d’approvisionnement mondial en pétrole et c’est un élément clé de la tarification du pétrole à l’échelle mondiale”, a déclaré David Bahnsen, directeur des investissements à The Bahnsen Group, une société de gestion de patrimoine basée à Newport Beach, en Californie. La vitesse récente de la flambée du pétrole est vraiment une question de changement de la dynamique de l’offre et de la demande, et non des commerçants et des spéculateurs essayant de faire un profit rapide.

Après quelques années de répit, le risque géopolitique est revenu dans la mêlée et les marchés sont sensibles aux dernières nouvelles de montée ou de décélération des tensions. Cette situation ne va pas disparaître de si tôt.

“Rien ne me dit que le déséquilibre de l’offre et de la demande et les risques géopolitiques disparaissent à court terme”, a déclaré David Petrosinelli, trader senior chez InspereX. “C’est un problème majeur, et les gens devraient s’inquiéter.”