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Le mal au ventre des bonnes manières et des mauvaises habitudes

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Le mal au ventre des bonnes manières et des mauvaises habitudes | business-magazine.mu

Le passe-temps de beaucoup, c’est de se mêler de la vie des autres avec de très bonnes manières : un beau langage, un bon ton, une belle intelligence. Sans réaliser que cela met surtout en avant leurs mauvaises habitudes.Vouloir se mêler de la vie des autres est un piège souvent tendu par l’esprit de chacun. Il y a plusieurs manières néfastes de se mêler de la vie des autres.

D’abord, c’est l’attitude empoisonnante de faire le fouineur et de juger la vie des autres. Cette attitude se fonde sur le besoin de se comparer. « Il a cela, il fait ceci, il obtient cela, que va-t-il lui arriver ? Pourquoi moi non ? Qu’est-ce qu’il a de plus que moi ? »Et d’éprouver une sensation d’injustice. Comparer, c’est finir par envier et devenir amer.

L’envie rouille notre capacité à entrer en relation, à choisir le bonheur et à vouloir le bien de l’autre et le nôtre. Cela aboutit à s’en vouloir de ne pas être « au point » avec comme résultat de ne plus être capable de profiter des chances et des forces de notre vie.

Une deuxième manière d’opérer, c’est l’arme du « potinage ». Un poison qui se cache sous des traits attrayants. Le potin peut se camoufler derrière le trait d’esprit : « C’était de l’humour », entend-on souvent dire. En fait, la flèche caustique a bien atteint son but et fait plus qu’égratigner la personne visée. « Je ne veux pas dire du mal de personne, mais il… » C’est une expression courante autour de nous. « Ce n’est pas mon style de dire du mal, mais … » en est une autre. Sans compter le : « Tu ne sais pas la dernière toi… »  Cela semble presque innocent de potiner, et cela semble bien tisser les liens et rapprocher les personnes. C’est comme un très bon dessert qui apparaît devant nous. « Juste une bouchée », dira-t-on, et au final, on se retrouve à finir le plat en entier. L’habitude du « potinage » s’installe et certains deviennent proverbiaux pour leur capacité à potiner. 

En plus, cela fait très salon et le potin peut devenir l’art consommé de commérer avec d’excellentes manières. Le problème, c’est que suivant l’exemple du dessert, l’indigestion vient vite. Le potin devient le mal de ventre courant de ceux qui en développent les bonnes manières et la mauvaise habitude. Potiner revient à muscler une langue blessante et à blesser les autres. Et ce faisant, l’on blesse sa propre valeur et sa capacité à vivre des relations humaines.

Une troisième manière de se mêler de la vie des autres est la désinformation qui est l’art de dire seulement la partie de l’information qui nous met le plus en valeur, quitte à grossir les traits et à courber la vérité. Il ne faut surtout pas dire ce qui nous désavantagerait. En quatrième place, il y a la diffamation qui est de se servir d’une faute commise par l’autre pour détruire cette personne. Et en dernière position, la calomnie, qui est de dire un mensonge sur l’autre pour servir ses propres fins. Ces manières cultivent l’esprit de destruction. 

En quoi ces types de communication nous réussissent-ils ?  Quels résultats obtiennent-ils pour nous ? La perte de notre authenticité, de notre crédibilité, de notre capacité relationnelle. Cessons de nous mêler de la vie des autres et de mélanger bonnes manières et mauvaises habitudes.

Devenons ceux qui préfèrent une parole, qui construisent des ponts et qui engagent sur les autres un regard optimiste, qui humanise. Pour développer des qualités de cœur qui nous engagent dans la relation et à développer notre authenticité. Car le regard et le cœur sont directement reliés. Comme notre bouche l’est à nos mains. Allions l’intelligence, le cœur, la parole et l’action pour devenir vrais, pour favoriser le rapport aux autres.

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