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Jean-Éric Matunga (Head of Financial Institutions de Bank One), «Il y a toujours un lien fort entre le secteur du Global business et le Corporate and investment banking»

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Les banques mauriciennes sont résilientes, notamment celles évoluant dans le Corporate and investment banking. Jean-Éric Matunga l’explique par le fait que le secteur bancaire local a su surmonter de nombreuses épreuves, à l’instar de l’inclusion de la juridiction mauricienne sur les listes du Groupe d’Action Financière et de l’Union européenne.

Les portefeuilles clients des banques pour le segment du Corporate and investment banking sont bien souvent axés sur l’international (segment B). Or, comment cette branche s’est-elle comportée lors de l’inclusion de Maurice sur la liste grise du GAFI et de l’UE ? Quid depuis la sortie de la juridiction mauricienne en
octobre 2022 ?

Au niveau de Bank One, nous n’avons pas constaté d’attrition de notre portefeuille à l’international directement liée à l’inclusion de Maurice sur la liste grise du GAFI et la liste noire de l’Union européenne. En effet, nous avions au préalable profité du ralentissement économique causé par la pandémie pour procéder à un examen complet de notre portefeuille de clients, ce qui nous a permis de conserver les clients que nous pouvions servir au mieux. Ainsi, lorsque le pays a été incluse sur la liste grise, en tant que partenaire privilégié, nous avons eu une conversation franche avec nos clients en leur expliquant que le gouvernement, les organismes de réglementation et les acteurs du secteur travaillaient sans relâche pour sortir le pays de la liste en appliquant les recommandations du GAFI. La solidité de nos relations nous a permis de continuer à développer organiquement notre activité et de fidéliser nos clients.

Il est aussi important de mentionner que le 27 juin 2022, après un examen rigoureux, Fitch Ratings a attribué à Bank One la note BB- avec une perspective stable. Cette notation donne aux clients une vision indépendante et vérifiée de notre solvabilité et nous classe parmi les 15 premières banques d’Afrique subsaharienne. La notation est intervenue juste avant la sortie de l’île Maurice de la liste grise et a renforcé la confiance de nos clients dans notre capacité à être une porte d’entrée vers l’Afrique et donc à faire croître davantage nos activités dans le segment B.

Le segment B (international) compte pour plus de 54 % des dépôts des banques, soit un montant de plus de $600 milliards. Quand on sait que le global business est sur une bonne dynamique, faut-il s’attendre à ce que cela rejaillisse sur la performance du Corporate and investment banking ?

Absolument, il y a toujours un lien fort entre le secteur du Global business et le Corporate and investment banking. La grande majorité des entreprises mondiales font partie de la chaîne de valeur et de l’écosystème du CBI et comme elles se développent, nous devons nous attendre à une croissance du CBI également. Et peut-être quelques bonnes opérations de fusion et d’acquisition au
passage.

Les professionnels du Corporate and investment banking font aussi fructifier le patrimoine des entrepreneurs qui sont aussi des particuliers. Pouvez-vous nous parler davantage de cet aspect de
votre activité ?

Lorsqu’il s’agit d’entrepreneurs, nous constatons qu’ils ont généralement tendance à mélanger les actifs de leur entreprise avec les leurs. Pour mieux les accompagner, nous leur dédions un Personal Relationship Manager (en fonction de leur profil, en Private Banking ou dans le segment Mass Affluent / Elite Banking). Il ou elle a pour tâche d’aider les clients à gérer leurs finances personnelles, en s’appuyant sur des connaissances approfondies, le réseau de nos équipes de gestion de patrimoine en architecture ouverte et notre service titres pour fournir des solutions sur mesure afin de fructifier leurs
investissements.

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