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Le Bitcoin se fait une place dans Le panier d’investissement

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Les cryptomonnaies, et plus particulièrement Le Bitcoin, ont atteint de nouveaux sommets en novembre. Amit Bakhirta, Le CEO d’Anneau, nous aide à mieux comprendre ce marché d’investissement particulièrement volatil.

Outre l’augmentation des prix des matières premières et du fret liée à la crise économique et sociale découlant des ravages de la pandémie de la Covid-19, les inquiétudes inflationnistes basées sur les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement à l’échelle mondiale ainsi que la hausse dans la masse monétaire des pays développés ont impacté les marchés boursiers mondiaux en mars, cette année. À cette période, le Bitcoin connaît un nouveau record à $ 61 243 avant d’atteindre son point le plus bas en juillet à $ 31 533. Rebelote vers mi-novembre ; la cryptomonnaie la plus connue au monde explose son ancien record pour se chiffrer à près de $ 68 000 pour ensuite connaître un léger déclin pour se situer autour de $ 55 000 actuellement.

Amrit  Bakhirta( Chief Executive Officer d'Anneau)Interrogé sur l’évolution en dents de scie du Bitcoin, Amit Bakhirta explique qu’elle est liée à la série d’événements datant de mars. En effet, les entreprises technologiques ont subi des pressions, car «la plupart de ces sociétés portent des valorisations élevées qui sont basées sur des flux de trésorerie futurs sur le long terme et toute inflation (ainsi que ses taux d’intérêt plus élevés) affecte techniquement la prime de risque et influe ainsi négativement, ceteris paribus, sur la valorisation ou le prix des sociétés cotées»

Une nouvelle couverture inflationniste ?

Si le Chief Executive Officer d’Anneau confie que la répression de la Chine contre le Bitcoin a contribué à des «prises de bénéfice importantes de mars à juillet», il tient également à souligner l’impact d’une «tarification relativement attrayante» et l’entrée en jeu des grands investisseurs institutionnels au niveau des Electronically Traded Funds. L’expert en services financiers note, par ailleurs, le lancement de fonds d’investissement de cryptos et l’arrivée de la tokenisation avec les Non-Fungible Tokens (NFT), entraînant «une demande relativement plus élevée pour une offre limitée de Bitcoins».

Alors que les cours du Bitcoin et de l’Ethereum ont plus que doublé, celui de l’or a glissé cette année. Si certains estiment que l’on pourrait éventuellement assister à la création d’une nouvelle couverture inflationniste, voire le remplacement de l’or comme un traditional inflation hedge, Amit Bakhirta ne partage pas cette opinion. Pour cause : le fondateur d’Anneau fait remarquer que l’or est la seule monnaie réelle alors que le Bitcoin est «un actif cinq fois plus volatil que l’or qui se négocie de manière spéculative et technique», et ne peut en aucun cas être utilisé comme «couverture inflationniste ou comme monnaie officielle d’un pays». Reconnaissant que beaucoup de nouveaux jeunes investisseurs individuels et institutionnels ont acheté un battage médiatique, ce qui explique la tarification actuelle, il rappelle que l’excès de liquidité des systèmes financiers mondiaux s’est aussi retrouvé dans les cryptomonnaies, dont le Bitcoin est le plus «crédible, réputé, robuste et largement accepté».

Poursuivant sur sa logique, l’analyste financier estime qu’il y a un risque que le gouvernement fédéral américain, voire ceux d’autres pays développés, interdise le Bitcoin, ce qui pourrait le faire chuter à $ 0 (une commodité très utile comme le pétrole a atteint ce prix l’année dernière). Même si le Bitcoin pourra toujours être utilisé et négocié sur le Dark Web, cela ne se fera pas de manière active et il perdra ainsi sa valeur actuelle. Avec ce genre de risque, le Bitcoin ne peut être un prétendant à une bonne couverture inflationniste, car cette dernière doit pouvoir se «réfugier de la valeur en période de volatilité dans différents cycles de marché afin de ne pas courir le risque de perdre sa valeur réelle».

À l’opposé, l’or, un métal rare et non périssable, est une valeur refuge qui s’est «extrêmement bien comportée alors que les pays du monde entier fermaient leurs frontières l’année dernière pour contrer des risques élevés». Toutefois, avec l’imprimerie de la monnaie qui fonctionnait à plein régime pendant des mois, Amit Bakhirta reconnaît que les investisseurs globaux ont tendance à s’éloigner d’un actif refuge tel que l’or pour réinvestir leur capital dans des classes d’actifs à rendement plus élevé comme les actions et les cryptomonnaies. C’est dans cette optique qu’il conseille toujours aux investisseurs «de limiter leur exposition crypto à 1 % de leurs actifs liquides totaux et d’utiliser toujours largement l’or, la seule monnaie et valeur refuge réelle comme couverture d’inflation». Ainsi, l’or doit représenter entre 5 à 7 % de l’actif d’investissement à long terme d’un individu.

L’approche à adopter

11 ans de cela, la valeur du Bitcoin a débuté à moins d’un dollar, pour atteindre les $ 700 en cinq ans et ensuite arriver à se situer à plus de $ 50 000 aujourd’hui. Face à ce phénomène, plusieurs investisseurs se demandent s’ils ont raté le train ou s’il est toujours possible de monter à bord. Réagissant à cette interrogation, l’expert en investissements constate que «la plupart des gens ont manqué ce train, mais qu’il n’est peutêtre pas trop tard, car une bonne classe d’actifs comporte toujours une bonne dose de potentiel d’appréciation du capital». Afin d’éviter des pertes, il insiste encore une fois que les cryptomonnaies ne devraient pas représenter plus de 1 % des investissements d’un petit investisseur, voire 2,5 % de l’allocation stratégique d’actifs d’une institution. Pour Amit Bakhirta, il est impératif d’avoir un gestionnaire d’investissement ou un trader expert et une plateforme de trading ainsi que d’un marché d’échange crédible pour les nouveaux investisseurs qui veulent percer dans le monde complexe des cryptomonnaies

Bien qu’il s’agisse d’un trade purement spéculatif, contrairement à l’investissement, cela demeure très technique. Sans compétences techniques, des années d’expérience et une bonne dose de recherche analytique, l’individu peut «très rapidement tout perdre s’il entre dans la folie de la cryptomania de n’importe quelle manière». Avec la désinformation qui circule sur les réseaux sociaux, il insiste sur le fait qu’il est important de «bien faire son travail de recherche et d’être prudent afin d’éviter de sur-allouer à cette classe d’actifs». Même si les banques sont majoritairement en retard par rapport à cette innovation demandée par la jeune clientèle, le CEO d’Anneau assure que «c’est raisonnablement très facile pour les particuliers d’acheter, d’échanger et d’encaisseur leurs sommes sur des plateformes crédibles telles que Kraken, Coinbase ou encore Binance».

 Un nouveau pic à $ 146 000 ou un éventuel crash ?

 En janvier, la banque d’investissement américaine JP Morgan avait effectué une prédiction assez étonnante : la valeur du Bitcoin pourrait grimper à $ 146 000 sur le long terme. De son côté, Cathie Woods, fondatrice d’ARK, estime que le Bitcoin atteindra $ 500 000 d’ici 10 à 15 ans. Ce scénario peut se matérialiser, surtout si les institutions initient ou augmentent leurs allocations au fil du temps. Avec l’introduction du concept de Yield Farming (les propriétaires de cryptomonnaies peuvent désormais stocker leurs Bitcoins contre certains intérêts en Bitcoins ou en devises fortes), le prix du Bitcoin est susceptible de se maintenir et d’augmenter sur la durée. Cependant, Amit Bakhirta rappelle que «les banques et investisseurs spéculent plutôt que de prédire et avec la digitalisation des devises par les banques centrales, la justification d’une telle estimation reste une pure spéculation». Quant au vice-gouverneur de la Banque d’Angleterre, il a déclaré que le Bitcoin pourrait causer une crise financière similaire à 2008. Bien qu’un crash du Bitcoin sur les marchés des capitaux ne puisse influencer le sentiment des investisseurs mondiaux, l’analyste financier trouve cette prédiction exagérée dans la mesure où «la capitalisation boursière totale du Bitcoin est à peine de 1 000 milliards de dollars, ce qui est marginal par rapport à la capitalisation totale des actifs mondiaux».

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