Grant Thornton Business School: le diplôme d’ACA à la portée des Mauriciens

La formation menant au statut d’Associate Chartered Accountant (ACA), uniquement disponible à Maurice, à la Grant Thornton Business School, Ébène, a livré sa première promotion en ce début d’année. L’occasion d’en savoir plus sur ces cours et leurs débouchés.

La Grant Thornton Business School (GTBS), située au huitième étage de l’Ebene Tower, à la cybercité, propose des cours menant au statut professionnel d’ACA (Associate Chartered Accountant) depuis 2012. Délivrée par l’Institute of Chartered Accountants in England and Wales (ICAEW), reconnu sur le plan international, cette certification offre des débouchés professionnels dans plusieurs domaines : comptabilité judiciaire, audit et assurances, finance d’entreprise, entre autres.

Sattar Hajee Abdoula, Chief Executive Officer (CEO) de la GTBS, met d’emblée l’accent sur la qualité du diplôme d’ACA que l’étudiant pourra obtenir au terme de 15 modules sanctionnés par des épreuves à la fois informatisées et écrites. La formation comprend aussi 450 jours d’expérience professionnelle dans les domaines liés à la comptabilité. Sattar Hajee Abdoula souligne, en outre, l’opportunité que représente cette formation pour les étudiants mauriciens car autrefois, si l’on souhaitait devenir expert-comptable, l’on n’avait d’autre choix que de partir pour l’Angleterre, avec toutes les contraintes que cela impliquait. «Dans le passé, pour accéder au statut d’expert-comptable, l’on devait se rendre en Angleterre. Sur place, il fallait avoir un permis de travail et être embauché par une firme de comptabilité. Le coût élevé et la difficulté de la formation devaient aussi être considérés.»

C’est en 2011, à l’issue d’une rencontre avec les représentants de l’ICAEW que Sattar Hajee Abdoula décide de proposer les cours d’ACA à Maurice. En vue d’accueillir les étudiants dans les meilleures conditions, la Grant Thornton Business School, qui est enregistrée auprès de la Tertiary Education Commission (TEC) et accréditée par l’ICAEW, s’installe alors dans ses locaux d’Ébène. «L’aménagement des classes et le recrutement d’un personnel enseignant adéquat ont nécessité des investissements conséquents», rappelle le CEO, avant d’ajouter que la priorité de la GTBS est d’offrir aux élèves un encadrement de haut niveau. «Le but est de créer un climat de confiance entre l’institut et les étudiants. Il ne faut pas oublier que nous leur transmettons la moitié de nos connaissances dans le domaine de la comptabilité», fait remarquer Sattar Hajee Abdoula. Pour assurer les cours, la GTBS a embauché de jeunes experts-comptables fraîchement diplômés et si, dans un premier temps, des professeurs venaient d’Angleterre pour prêter main forte aux étudiants mauriciens durant la période de révision, aujourd’hui, l’institut d’Ébène reçoit régulièrement la visite de professeurs de Chypre.

Pour ce qui est des examens, accrédités par la Mauritius Qualifications Authority (MQA), ils ont lieu à Maurice et en Angleterre simultanément, le Mauritius Examinations Syndicate (MES) s’assurant du bon déroulement des épreuves  au niveau local.

Au niveau des admissions aux cours d’ACA, Sattar Hajee Abdoula tient à préciser que l’institut ne fait pas de «mass market».Aussi, lorsque la GTBS a commencé à offrir la formation en février 2012, c’est avec cinq étudiants. En fait, les admissions ont lieu deux fois l’an : la première en février, destinée aux détenteurs du Higher School Certificate (HSC). Pour ces derniers, la formation débute le mois suivant, en mars. «Nous requerrons des ‘HSC holders’ trois ‘A-Levels’», indique le CEO qui affirme, en sus, que le premier expert-comptable issu de l’institut, en ce mois de février, «était un HSC holder». Quant à la deuxième série d’admissions, elle se tient en août et est réservée aux détenteurs d’un degree.

Sattar Hajee Abdoula affirme que 70-80 % des étudiants inscrits aux cours d’ACA travaillent parallèlement: «La formation, d’une durée de trois ans, revient à Rs 300 000. Mais, dans la plupart des cas, les employeurs sponsorisent les études de leurs employés.» De cinq étudiants au départ, d’ici mars 2015, ils seront 160 à fréquenter l’institut d’Ébène.