Accélérer la réforme des banques publiques

Les deux dernières décennies ont été marquées par une plus grandeo uverture de l’économie indienne axée sur le commerce. Cependant, son marché financier n’est toujours pas au diapason de ce développement.

« Bien qu’il y ait de forts échanges sur le marché boursier qui attire aussi des investisseurs institutionnels étrangers et locaux, les transactions portent toutefois sur  unevingtaine de valeurs à faibles risques. La preuve, un montant de 18 milliards de dollars a été levés ur le marché boursier depuis 2008. Ce qui représente seulement 3 % de l’investissement dans le pays », constate le professeur Moorad Choudhry (photo) du département de Mathematical Sciences de Brunel University et auteur du livre The Principles of Banking.

Selonlui, l’Inde aura besoin d’une gigantesque levée de capitaux pour espérer passer à une étape supérieure de son développement. Un exercice qui devrait se faire à travers les banques et les marchés financiers.

En même temps, le Professeur Choudhry relève que les banques publiques sont confrontées à un ralentissement de croissance de prêts en raison des créances douteuses. Le gouvernement   devraitdoncaccélérer la réforme des institutions bancaires publiques tout en encourageant des opérateurs privés à rejoindre le marché plus particulièrement les banques qui vont cibler les petites et moyennes entreprises.

Là encore, notre interlocuteur note que le gouvernement va dans le bon sens (Make the right noises) concernant la levée de fonds et l’économie en général. Qui plus est, il trouveque les perspectives pour l’économie indienne se sont nettement améliorées.

N’empêche, les défis demeurent. Zulfiqar Shivji de la firme comptable MZSK, membre du réseau BDO, estime que le gouvernement se concentre actuellement à mettre à jour la machinerie bureaucratique et les relations étrangères.

« Même s’il n’y a pas eu de grandes annonces dans le récent Budget, le moral est au beau fixe », fait-il remarquer.

Du point de vue de Zulfiqar Shivji, les principaux défis porteront, entre autres, sur la lutte contre l’inflation, le contrôle du déficit budgétaire, la mobilisation des investissements domestiques dans les secteurs productifs et unecompétition accrue de la part des autres pays en développements pour attirer l’investissement étranger.