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Clairette Ah-Hen: « Le secteur financier mauricien joue dans la cour des grands »

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Clairette Ah-Hen: « Le secteur financier mauricien joue dans la cour des grands » | business-magazine.mu

Les sociétés de gestion jouent le jeu en respectant les consignes du régulateur pour donner plus de substance à l’industrie du global business, observe la CEO de la Financial Services Commission. Même si le secteur financier a jusqu’ici fait preuve de résilience, il n’a toutefois pas été complètement épargné, précise-t-elle.

BUSINESSMAG. Depuis l’épisode menant à la découverte des Ponzi Schemes, la FSC a revu son fonctionnement et ses garde-fous. Qu’est-ce qui a été mis en place dans le concret pour décourager ce type de fraude ?

Il faut savoir qu’il existait des zones d’ombre dans la loi concernant les pouvoirs de la Financial Services Commission (FSC). Les lois ont depuis été amendées, afin que la FSC puisse mener des enquêtes sur des entreprises opérant sans permis dans le secteur financier. 

Nous avons aussi poursuivi nos campagnes de sensibilisation pour mettre en garde le public contre d’éventuelles arnaques. Les groupes vulnérables, tels les retraités, les ONG, les sociétés coopératives ou encore les associations féminines, sont ainsi visés. En outre, ces sessions de sensibilisation se sont révélées être une source très intéressante d’information sur le terrain.

Notre capacité à gérer les doléances au niveau de la FSC a été revue. Il y a de plus en plus de gens qui viennent de l’avant pour dénoncer les individus malveillants. En dernier lieu, nous avons amélioré notre collaboration avec les autres instances, notamment le DPP et la police, pour une plus grande efficacité.

BUSINESSMAG. La croissance dans le secteur financier montre des signes d’essoufflement. De 7,5 % et 10,8 % en 2007 et 2008 respectivement, on est passé à 5,7 % en 2012, 5,4 % en 2013. Et cette année, une croissance de 5,3 % est prévue.  Est-ce une tendance qui vous inquiète ?

Depuis la crise financière de 2008, le secteur financier est en déclin dans le monde entier. Maurice a démontré sa résilience, mais n’a pas été complètement épargnée. Pour qu’il y ait de la croissance, il faut un marché. Il faut aussi s’assurer que le marché opère dans un environnement sain et équitable, et que règne la bonne gouvernance.

Les opérateurs sont aussi conscients de la situation et ils s’évertuent à développer de nouveaux services, à diversifier les marchés, et à revoir leurs opérations afin que leurs structures soient plus efficaces.

BUSINESSMAG. On parle de nouveaux produits et services financiers à développer. Vers quels types de produits Maurice pourrait-elle s’orienter ?

Le Financial Services Consultative Council (regroupant le ministère des Finances, la Banque de Maurice, la FSC et les opérateurs) a travaillé sur plusieurs recommandations en ce qui concerne de nouveaux produits et le cadre législatif nécessaire pour les projets de développement comme la Captive Insurance, le Regional Headquarters Scheme, le Regional Treasury Centre, la Political Risk Insurance, l’Aviation Finance & Registration et le Shipping Finance & Registration.

Par ailleurs, de concert avec les opérateurs, nous poursuivons une étroite collaboration avec la mise en place de Working Groups pour élaborer un plan de travail sur les différents projets concernant les nouveaux produits et le cadre législatif, entre autres. Les projets concernés sont considérés en termes de viabilité, de priorité et de faisabilité.

À lire la suite dans l'édition papier de Business Magazine

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