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L’assurance, la solution contre les risques liés aux catastrophes

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L’assurance

Lors de la sixième réunion de la Plateforme ISLANDS pour la Protection Financière, les experts de la Banque mondiale ont insistésurl’importance d’un mécanise d’assurance contre les risques de catastrophes. À travers la SWIORAFI, l’initiative de la Banque mondiale pour l’évaluation des risques financiers dans le sud-ouest de l’océan Indien, Samantha Cook et Richard Poulter, tous deux spécialistes de la Banque mondiale en financement des risques de catastrophes et en assurance, ont détaillé ce mécanisme.

L’assurance contre les risques liés aux catastrophes est décaissée immédiatement après un événement pour un allègement immédiat. Elle est une mesure temporaire qui ne couvre pas toutes les pertes, mais une injection de fondsimmédiate. De plus, l’assurance contre les risques liés aux catastrophes n’est pas une compensation pour les pertes survenues, mais est fondée sur l’ampleur de la catastrophe. C’est pourquoi ce type d’assurance se base sur une évaluation complète des risques.

Pour pouvoir établir un mécanisme d’assurance efficace, il faut d’abord une évaluation des risques dans chaque pays. Ce faisant, on peut mieux cerner les problèmes individuels et élaborer un plan d’assurance « sur mesure» qui répondrait au mieux aux besoins du pays en termes de financement de risques liés aux catastrophes. C’est cet aspect de l’assurance contre les risques liés aux catastrophes qui la rend pertinente dans le cas présent. Les cinq pays concernés, les Comores, Madagascar, Maurice, les Seychelles et Zanzibar, ont tous des profils de risques très différents les uns des autres. Une assurance qui répond au besoin de chacun est idéale. Individuellement, ces pays peuvent difficilement faire face aux défis que sont les catastrophes et le changement climatique et ontbesoin de soutien.

L’évaluation complète pour établir cette assurance estfaite en trois phases. Tout d’abord une évaluation budgétaire des pertes économiques complète, suivie de l’analyse des capacités financières du pays. Ensuite, les experts identifieront les lacunes et finiront par une évaluation approfondie des mesures déjà en place. Samantha Cook et Richard Poutler expliquent que les différents instruments de financement peuvent être établis d’après l’ampleur des risques. On recense trois niveaux de risques différents qui requièrent des mécanismes différents.

Le premier niveau de risques contient les aléas les plus intenses, où l’ampleur des dégâts causés est énorme. C’est là où l’assurance contre les risques liés aux catastrophes est importante. Les aléas peuvent être des cyclones à forte ampleur, des séismes à haute magnitude.

Le deuxième niveau inclut les aléas modérés comme des dépressions tropicales, des inondations.Dans ces cas-là, les lignes de crédits sont des options favorables.

Le troisième niveau concerne les aléas mineurs que sont les glissements de terrain, les inondations localisées ou l’érosion côtière.Ceux-ci peuvent être traités par des fonds de réserves, des fonds nationaux ou des allocations budgétaires.