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Devesh Dukhira : «Il faut maintenir l’accès préférentiel au marché britannique»

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Devesh Dukhira : «Il faut maintenir l’accès préférentiel au marché britannique» | business-magazine.mu

En dépit de l’abolition des quotas sucriers en 2017, qui favorisera les betteraviers, Maurice a toujours une belle carte à jouer sur le marché européen en montant en gamme et en s’engageant davantage dans la production de sucres spéciaux, observe le CEO du Syndicat des sucres. Il insiste que Maurice doit s’atteler à préserver ses accords d’accès préférentiel avec le Royaume-Uni.

BUSINESSMAG. Selon les prévisions de l’International Sugar Organization, l’industrie globale du sucre entamera un cycle déficitaire…

Tout d’abord, il est impératif de souligner que le marché mondial a connu cinq années de surplus pour le sucre. Un facteur qui a fait baisser les prix. Évidemment, qui dit surplus signifie que la production annuelle a dépassé la consommation. En effet, chaque année, le stock de sucre s’est accumulé, pour atteindre à la fin de la campagne 2014-2015 un niveau très élevé. Ainsi, au cours des cinq dernières années, nous parlons d’une accumulation de 30 millions de tonnes de sucre. Ce qui est conséquent tout en sachant que la consommation globale pour 2014-15 était de 167 millions de tonnes.

Néanmoins, nous notons que la consommation mondiale pour le sucre est en hausse. En s’appuyant sur les statistiques mondiales de ces dix dernières années, on parle d’une augmentation d’une moyenne de 1,8 %. Un phénomène causé par une augmentation de la population, surtout dans les pays en voie de développement et la hausse du pouvoir d’achat et de la consommation de sucre en Chine ou encore dans certains pays africains.

Il faut aussi souligner que certains pays – soit les gros producteurs de sucre, dont la Thaïlande, l’Inde, l’Australie, le Brésil – ont été impactés par le changement climatique. Pour preuve, en 2014-15 – et cela en se basant sur les chiffres de l’International Sugar Organization – la production globale du sucre était de 171 millions de tonnes. En 2015-16, la production a baissé, soit de 164 millions de tonnes. Tandis que la consommation était de 167 millions de tonnes en 2014-15. Alors que celle de 2015-16 est estimée à 171 millions de tonnes. De plus, les estimations avancent que l’année prochaine – 2016-17 – demeurera une période déficitaire pour l’industrie globale du sucre. Mais avec un montant moindre que les 7 millions de tonnes.

Ce stock de sucre en surplus est toujours disponible. Car nous parlons d’un stock en surplus de 30 millions de tonnes de sucre contre 7 millions de tonnes de déficit. Mais, évidemment, ce stock commence à s’épuiser. Alors que la production stagne et que la consommation augmente, nous pénétrons actuellement dans un cycle déficitaire.

BUSINESSMAG. Comment ce cycle déficitaire impacte-t-il le secteur sucrier mauricien ?

Lorsque les prix sont mauvais, personne n’ose investir. Personne ne produira du sucre additionnel. Pour la simple raison que le retour sur l’investissement est trop faible.

Mais, comme toute commodité, le sucre est également coté sur les bourses internationales. Par exemple, le sucre roux est coté sur la Bourse de New York. Tandis que le sucre blanc est listé sur la Bourse de Londres. Quand il y a des signaux qui démontrent clairement que le marché mondial du sucre est en déficit, les spéculateurs commencent à investir davantage. Ainsi, le cours mondial, sur les cinq à six derniers mois, a augmenté d’au moins 50 %.

Je tiens à souligner que le prix ex-syndicat pour la récolte 2015-16 est estimé à Rs 13 000. J’utilise le verbe «estimer» car actuellement, nous auditons nos comptes, qui sont finalisés fin juin. C’est à partir de là que nous aurons le prix final, mais le montant gravitera, encore une fois, autour de Rs 13 000. Et en 2012, le prix était à Rs 12 694. Définitivement, c’est un prix en dessous du coût de production.

Quant à la campagne 2016-17, les négociations sont en cours. Et il y a une hausse assez conséquente du prix – ce que nous négocions actuellement – contrairement à l’année dernière. De ce fait, le prix ex-syndicat sera revu à la hausse pour la campagne 2016-17. L’estimation serait de Rs 15 000.

BUSINESSMAG. L’abolition des quotas de sucre arrivera à terme l’année prochaine. À quel point, l’Europe demeurera-t-elle un marché important pour le sucre mauricien ?

Citons l’exemple de l’abolition du Protocole sucre en 2009. Malgré la fin de ce protocole, l’Europe a toujours été un marché intéressant pour le sucre mauricien. En effet, le prix en Europe a toujours été plus rémunérateur que le prix du marché mondial. C’est la raison pour laquelle nous exportons la majorité de notre stock de sucre vers le Vieux continent. Mais, en sus du prix, avec le Protocole sucre, il nous fallait respecter un certain tonnage de sucre que nous étions dans l’obligation de fournir au marché européen. Depuis l’abolition du Protocole Sucre, nous n’avons plus cette obligation. Nous sommes libres d’exporter notre sucre où nous désirons.

Depuis 2015, nous jouissons de plus de flexibilité par rapport à l’exportation de nos sucres. Ainsi, il n’y a plus d’accord d’exclusivité sur le sucre blanc. Quant à ces accords à long terme conclus notamment avec British Sugar et Cristalco, ils ne représentent que deux tiers de la production locale du sucre blanc. Ce qui signifie que nous disposons d’un tiers de sucre que nous pouvons commercialiser avec d’autres clients. Si nous constatons que le marché mondial devient plus intéressant que le marché européen, nous pouvons puiser de ces contrats et envoyer une partie de ce sucre hors de l’Europe.

Cette année, la récolte sucrière est estimée à 400 000 tonnes. Et puis, nous importerons le sucre roux, soit environ 50 000 tonnes, que nous mélangerons au sucre local. Au final, nous aurons environ 450 000 tonnes de sucre disponibles sur le marché local. Et donc, nous pouvons nous permettre cette flexibilité, en essayant d’être présents sur divers marchés. De ce fait, le Syndicat des sucres effectue chaque année, en début de campagne, un arbitrage pour savoir sur quels marchés il y a les meilleures opportunités. Pour 2016, suite à cet exercice d’arbitrage, nous nous sommes rendu compte que le marché européen présente les meilleures opportunités.

BUSINESSMAG. Cela signifie-t-il que l’abolition des quotas en 2017 n’aura pas un grand impact sur les liens commerciaux qu’entretient le secteur sucrier mauricien avec le Vieux continent ?

Malgré l’abolition des quotas en 2017, l’Europe demeurera pour le sucre mauricien, un marché intéressant à explorer. Mais il nous faudra nous démarquer sur le marché européen où l’on produit uniquement du sucre de betterave tandis que les sucres spéciaux – très demandés sur le marché européen – peuvent être produits uniquement à partir de la canne.

De plus, les utilisateurs industriels en Europe mettent de plus en plus l’accent sur un environnement durable. D’ailleurs, les grandes industries telles que Ferrero, Danone, Coca-Cola… se sont fixé un objectif, à savoir que «all the ingredients should be sourced sustainably, whether it is, respect to labour standards, respect to the environment, respect to good governance». Maurice offre tous ces atouts que recherchent les grands industriels.

Il ne faut pas oublier que Maurice compte également des coopératives de sucre certifiées Fair Trade. Aux 27 coopératives certifiées Fair Trade sont venues s’ajouter 13 nouvelles sociétés. Aujourd’hui, le secteur sucrier mauricien dispose de 38 coopératives qui sont certifiées et qui regroupent 6 000 planteurs, sur les 15 000 planteurs dont nous disposons actuellement. Ces 38 coopératives représentent un tonnage d’environ 40 000 tonnes annuellement. Ce mouvement de Fair Trade sied à merveille à cette nouvelle volonté d’environnement durable des grandes industries étrangères de consommation.

BUSINESSMAG. Le Brexit a été voté. Quel sera l’impact d’une telle décision sur le secteur sucrier mauricien ?

Le marché britannique est très important pour le sucre mauricien. Premièrement, à cause du lien historique : Maurice est une ancienne colonie britannique. Donc, la plupart de nos sucres était acheminée vers l’Angleterre. Ce n’est à partir de 2009 que nous avons établi des accords à long terme avec les Allemands et Français, entre autres.

Avec le départ de l’Angleterre de l’Union européenne, le premier impact serait axé sur cet accès préférentiel que nous avons sur l’Europe. Il s’agit des Economic Partnership Agreements. Ce type d’accords nous permet d’avoir un accès hors taxes pour le sucre mauricien. Tout en sachant que la taxe douanière pour le sucre est de 419 euros la tonne. C’est un accès qui sera maintenu en Angleterre pendant les deux prochaines années. Maintenant, il reste à savoir au niveau des nouveaux traités commerciaux, comment nous pouvons négocier pour le maintien de cet accès préférentiel.

Au Syndicat des sucres, nous pensons que le marché britannique demeure important. Car il est déficitaire en sucre. En Angleterre, la consommation de sucre tourne autour de 2,1 millions de tonnes annuellement. Quant à la production du sucre de betterave, elle est d’environ 1 million de tonnes. C’est un marché déficitaire d’au moins 1 million de tonnes. Et jusqu’à présent, ce déficit a été comblé par la raffinerie ASR (American Sugar Refinery), qui importe le sucre roux pour être raffiné. Mais aussi, l’Angleterre importe le sucre blanc d’autres pays européens, notamment d’Allemagne, de France mais aussi de pays comme Maurice. De ce fait, l’année dernière, celle de la récolte 2015, nous avons exporté 20 000 tonnes de sucre blanc.

Nous pensons – qu’à cause de ce déficit – post-2017, avec la libéralisation des quotas de production en Europe, on ne voit pas la British Sugar augmenter davantage sa production. En d’autres mots, la production britannique demeurera à environ 1 million de tonnes. C’est la raison pour laquelle le marché britannique demeurera toujours important pour le sucre mauricien.

Par ailleurs, notre plus gros acheteur de sucres spéciaux est une société britannique. C’est un partenariat qui remonte aux années ’70. Elle commande toujours un quart de la production de sucres spéciaux de Maurice. L’Angleterre, de par sa tradition, est un gros consommateur de sucre. En termes de sucre, c’est un marché sophistiqué. D’ailleurs, nous constatons que la demande pour les Soft sugars, destinés à la pâtisserie, est croissante en Angleterre. Encore une fois, dans ce segment des sucres spéciaux, il est très important de maintenir cet accord d’accès préférentiel sur ce marché.

Ce que nous craignons le plus avec le départ de l’Angleterre, c’est probablement un affaiblissement de la livre sterling. Il est vrai que lorsque nous commercialisons le sucre en Angleterre, qui faisait partie de l’Union européenne, c’était libellé en euros. Mais s’il y a une dépréciation de la livre sterling, cela signifierait que le pouvoir d’achat en euro serait moindre. Ainsi, sur le prix des sucres spéciaux, cette dépréciation pourrait avoir un impact. Et nous pourrions avoir à y faire face à moyen terme.

BUSINESSMAG. Malgré tout, pensez-vous que l’industrie sucrière mauricienne a encore de beaux jours devant elle ?

Nous avons tendance à l’oublier, mais le sucre demeure une industrie importante pour l’économie mauricienne ! Ce secteur génère des revenus directs et indirects. Prenons ces revenus que nous sommes en mesure d’évaluer. Le gouvernement avait récemment pris certaines mesures positives. Par exemple, en décembre, le ministre de l’Agro-Industrie, Mahen Seeruttun, a annoncé plusieurs mesures, dont l’augmentation du prix de la bagasse payé aux producteurs, une amélioration de prix également pour la mélasse ou encore les Distillers bottlers qui utilisent la mélasse devront faire une contribution. Tout cela s’ajoute aux revenus que le planteur obtient du sucre. Ce qui signifie que ce secteur est toujours le gagne-pain des Mauriciens.

Par ailleurs, avec les sucres spéciaux – qui sont des sucres à valeur ajoutée – Maurice arrive à avoir «a further value from the market that you bring in to the commodity». De ce fait, au lieu du sucre roux brut que nous exportions autrefois, aujourd’hui, Maurice exporte du sucre blanc et les sucres spéciaux. D’ailleurs, en ce qui concerne le sucre blanc, il faut continuer à explorer d’autres niches. Cette diversification dans la fabrication de sucre apporte des revenus à Maurice.

BUSINESSMAG. L’industrie sucrière mauricienne est certes un atout pour l’économie nationale. Mais les planteurs sont de plus en plus nombreux à abandonner cette filière, ce qui menace dangereusement son avenir…

Le secteur sucrier mauricien comptabilise au total 15 000 planteurs. Il est vrai que le nombre de planteurs de canne a baissé ces cinq dernières années. Au Syndicat des sucres, nous souhaitons vivement que ce chiffre ne continue pas de diminuer. Nous avons grandement besoin d’une masse critique si nous voulons que les usines soient profitables. Encore une fois, nous ne parlons pas uniquement du sucre, mais de la bagasse voire de l’industrie cannière. Le développement de l’industrie cannière est tributaire de cette masse critique.

Au niveau des prix, suffisamment de mesures ont été annoncées et matérialisées pour améliorer les revenus des planteurs. C’est bien parti au niveau du «diversyfing revenue stream by trying to get revenue from more other sources.» Le problème est que les producteurs de sucre ne réalisent pas que l’industrie sucrière mauricienne est une référence au niveau de la région et sur le marché européen.

Par exemple, quand nous avons commencé à faire du sucre blanc, de gros producteurs de sucres internationaux nous ont approchés. Ici, je cite Südzucker qui représente un quart du marché européen. Et quand le contrat avec Südzucker est arrivé à terme, il y avait un intérêt pour son renouvellement. Mais, bien sûr, il y avait d’autres facteurs, certes importants, à prendre en considération. Toujours à la fin du contrat avec Südzucker, d’autres gros producteurs sucriers étrangers nous ont approchés et étaient intéressés à démarrer un partenariat avec le Syndicat des sucres. Pourquoi ? Parce que Maurice est réputé sur les marchés mondial et européen pour sa fiabilité en termes d’approvisionnement, mais aussi de sécurité alimentaire.

Maurice produit des sucres spéciaux depuis une trentaine d’années. Nous avons acquis un certain savoir-faire dans ce domaine. Quand nous livrons du sucre mauricien à un supermarché en Angleterre, celui-ci n’a nullement besoin de subir un traitement ultérieur. Je reviens sur le sucre roux brut qui était auparavant raffiné et traité en Angleterre. Aujourd’hui, tout se fait à Maurice. Nous ne sommes plus des amateurs dans ce domaine. L’industrie sucrière mauricienne a connu une véritable évolution dont peu de Mauriciens sont conscients.

Le Syndicat des sucres fournit du sucre aux grosses multinationales telles que Coca-Cola, Pepsi, Danone, Ferrero, Unilever, Kraft et Nestlé. Une fois qu’on est référencé par ces grandes entreprises et qu’elles sont satisfaites de la qualité du sucre, aux yeux de celles-ci – même après l’abolition des quotas en 2017 – ce sera du business as usual.

BUSINESSMAG. Le gouvernement mauricien participera au développement de Madagascar qui projette de devenir le grenier de l’océan Indien. Qu’est-ce que cela représente en termes d’opportunités ?

Il est évident qu’à Maurice, le développement de ce secteur est limité par le manque d’espace. Et ces entreprises qui veulent s’étendre n’ont d’autre choix que d’aller prospecter dans la région. Néanmoins, je pense que c’est trop simpliste de dire que Madagascar possède 90 % de terres arables. Il faut savoir que l’investissement dans l’industrie sucrière – contrairement au textile – est plus sur le long terme. Quand on plante de la canne, c’est pour une période de sept à huit ans et l’investissement va s’appliquer dans toute une région. Vraiment, il faudrait cette stabilité politique dont jusqu’à présent la Grande île ne dispose pas. We have to be really sure that in 10-20 years, things will still be ok.

BUSINESSMAG. Dans un entretien accordé à Business Magazine, vous avez évoqué le potentiel du marché chinois. Le Syndicat est-il toujours intéressé par ce marché ?

J’ai appris qu’un accord de libre-échange sera négocié entre la Chine et Maurice. La Chine est pour nos sucres spéciaux un marché à fort potentiel. Je l’ai dit plus tôt : les Chinois jouissent d’un meilleur pouvoir d’achat. J’étais moi-même en Chine il y a trois ans. J’ai été surpris par le nombre grandissant de coffee shops. Vingt ans de cela, les Chinois ne consommaient pas de café. Il y a une réelle demande en sucre, plus particulièrement de sucres spéciaux. Cependant, sur le marché chinois, il y a un gros problème de non-tariff buyers. Ce qui signifie que les exportations de Maurice sont restreintes par l’octroi de permis d’importation. Ce que nous demandons, c’est d’avoir un TRQ (Tarif Rate Quota) pour le sucre, plus particulièrement les sucres spéciaux.

BUSINESSMAG. Que pensez-vous du cas d’Omnicane qui a importé du Brésil 42 000 tonnes de sucre ?

Depuis 2011, Maurice a souffert d’une baisse de capacité de production sucrière. Et cela, tout en sachant que depuis 2009, nous avons des capacités de raffinage. Nous-mêmes au Syndicat des sucres, nous importons du sucre roux que nous mélangeons au sucre local à des fins d’exportation. À travers cette démarche, l’industrie tout entière arrive à optimiser sa capacité de production. En d’autres mots, en important du sucre, le raffinage est fait à Maurice et le produit fini est exporté, ce qui génère des profits. Et de plus, cette démarché coïncide avec notre vision de diversification des marchés. Car plus nous disposons de sucre, plus nous serons en mesure d’explorer davantage de marchés. Et cela se pratique depuis des années.

C’est d’ailleurs ce qu’a fait Omnicane et ce que nous-mêmes, au Syndicat des Sucres, aurions fait. D’ailleurs, nous avons commandé une cargaison de sucre, qui sera à Maurice le mois prochain. Cette démarche est motivée par une demande. Par ailleurs, le Syndicat des sucres est en pourparlers avec Omnicane pour l’achat d’une bonne partie de cette cargaison de 42 000 tonnes de sucre. Notre but est d’acheter une partie de ce sucre importé et de l’écouler sur le marché étranger.

BUSINESSMAG. À un moment, la dissolution du Syndicat des sucres a été évoquée. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Cette proposition émane de la recommandation du rapport de LMC, l’étude que le gouvernement avait commanditée deux ans de cela. Il faut faire ressortir que le Syndicat des sucres est une producer-driven organisation. Il faut bien cerner le rôle de cette organisation. Le Syndicat des sucres existe car les producteurs sucriers de Maurice ont décidé d’avoir une plate-forme commune pour la vente du sucre. Par exemple, dans le cas du Brexit, c’est nettement mieux d’aller négocier ces traités commerciaux d’une façon plus organisée en s’appuyant sur une plate-forme commune.

Néanmoins, cette recommandation avance que sur la question des changements, c’est au syndicat de cette organisation de prendre les décisions. Autrement dit, ce sont les producteurs sucriers qui décideront de son sort. C’est à eux de décider s’ils trouvent que le Syndicat des sucres apporte cette valeur ajoutée à leurs revenus. Il faut savoir qu’au niveau des membres affiliés, des discussions sur une fermeture du Syndicat des sucres ont déjà été enclenchées. Mais si le Syndicat doit fermer ses portes, il faudra revoir le système de paiement pour les producteurs et planteurs de sucre.

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