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François Woo: « Nous visons un turnover de $1 milliard dans cinq ans »

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François Woo: « Nous visons un turnover de $1 milliard dans cinq ans » | business-magazine.mu

L’industrie du textile doit s’engager dans la fabrication de produits à valeur ajoutée pour être compétitive sur le marché international, observe le Managing Director de la Compagnie Mauricienne de Textile. Si nous ne sommes pas de taille pour concurrencer la Chine et le Bangladesh, n’empêche, nous devons jouer sur notre force : les marchés de niche que nous avons su fidéliser au fil des années.

BUSINESSMAG. Évaluez-vous la performance de l’industrie du textile ?

La contribution du secteur manufacturier au PIB représente 19 à 20 % à ce jour. Les prévisions de la Compagnie Mauricienne de Textile (CMT) pour 2018 sont de 15 %. Nous constatons que malgré cette baisse, c’est le segment Manufacturing qui sera toujours en tête, mais il faut avouer qu’il y aura une contraction. Il faut savoir que la contribution du secteur au PIB était de 25 % dans les années 90. Il y a à la fois de l’espoir et des soucis à se faire.

Il est difficile de dire si l’industrie du textile existera toujours à Maurice. À l’heure actuelle, je dirai oui. Mais dans le temps, je pense que tout dépendra des opérateurs.

BUSINESSMAG. Sur quoi vous appuyez-vous pour prédire cette contraction à l’horizon 2018 ?

Il faut analyser la situation de près. Aujourd’hui, nous ne sommes plus un pays qui peut se permettre la production en masse des produits basiques.

Les opérateurs locaux qui ont fait l’effort de monter en gamme sont partis sur les produits semi-basiques. Ceux qui n’ont pas suivi ne sont plus dans le circuit. Dans l’échelle des valeurs, après les semi-basiques, il y a les produits de mode, le fashion. Au-delà de la mode, il y a la production pour la fast fashion.

La fast fashion, créneau dans lequel est engagée la CMT, donne un avantage compétitif aux opérateurs. Notre structure de production à Maurice n’est pas suffisamment compétitive pour la fabrication des produits basiques ou semi-basiques.  

BUSINESSMAG. Comment produire pour le segment fast fashion ?

Il faut, bien sûr, avoir les machines, l’argent pour investir, mais avant tout, les gens qui ont de l’aptitude et suivi des formations adéquates. Monter en gamme implique que le métier devient beaucoup plus sophistiqué et compliqué.

Chaque entreprise devrait consentir à des efforts et investir dans la formation. L’avenir serait alors beaucoup plus serein. L’État a agi en tant que catalyseur pour faciliter le business à Maurice. Il a beaucoup contribué au Capacity Building de cette industrie. Mais qu’avons-nous fait, nous les opérateurs ?

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