Tourisme: priorité à l’accès aérien

Le déséquilibre entre l’offre et la demande dans le tourisme est désormais bien compris, estime Jocelyn Kwok, Chief Executive Officer de l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice (Ahrim). À court terme, il s’agira de stimuler la demande en ouvrant davantage l’accès aérien pour attirer plus de vols sur Maurice. Cela engage des réformes au niveau des institutions clés, mais aussi une approche véritablement nouvelle dans le domaine de l’aérien. « Il s’agit de trouver avec chacune des compagnies aériennes qui nous desservent déjà, mais aussi les nouvelles lignes qui manifestent un certain intérêt pour Maurice, la meilleure formule de collaboration et de partenariat envers la destination. Les autorités devront mieux appréhender les objectifs de croissance et de développement économique du tourisme, ainsi que la répartition de la valeur ajoutée créée parmi les opérateurs du secteur, puis la population », soutient Jocelyn Kwok.

Ainsi, les différentes taxes et charges frappant le prix du billet d’avion pourraient être repensées, fait-il ressortir. De même, l’apport pour d’autres secteurs de l’économie d’un accès aérien élargi et plus compétitif est également un aspect prépondérant.

Quant à Ajay Jhurry, président de l’Association of Tour Operators (ATO), il recommande une meilleure distribution de la croissance du secteur touristique parmi les opérateurs. À ce jour, estime-t-il, ce sont surtout les gros opérateurs qui bénéficient surtout des arrivées touristiques. « L’État doit venir de l’avant avec des mesures pour dicter la façon dont on mène les campagnes touristiques. Je m’attends à ce que l’État accorde plus d’importance à la chaîne des valeurs afin que les grands hôtels ne soient pas les seuls à bénéficier du tourisme à Maurice », observe Ajay Jhurry.