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Boissons rafraîchissantes : le light et le diététique font une percée

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Boissons rafraîchissantes  : le light et le diététique font une percée | business-magazine.mu

La saison estivale doublée de la période festive apporte un certain dynamisme au marché local des boissons sans alcool. En constante évolution, ce marché voit régulièrement apparaître de nouveaux produits.

Il est indéniableque le marché des boissons rafraîchissantes évolue sans cesse, avec des gammes de produits qui sont lancées à intervalles réguliers. Certaines parviennent à séduire les consommateurs sur le long terme tandis que d’autres disparaissent discrètement des commerces, n’ayant pu répondre aux goûts des Mauriciens. D’un autre côté, les recettes traditionnelles sont toujours plébiscitées et font figure d’incontournables parmi les gammes proposées. On retrouve ainsi sur le marché local une vaste gamme de boissons non alcoolisées, de différentes sortes, aux goûts et aux emballages différents. Il existe également des variantes light de la plupart de ces boissons.

«La demande pour des boissons rafraîchissantes connaît une hausse durant cette période. Nous notons une progression d’environ 20 à 25 % dans les chiffres de vente. PhoenixBev propose une large gamme de boissons, certaines plus consommées en été que d’autres mais typiquement les boissons gazeuses restent des boissons estivales et encore plus durant les fêtes de fin d’année. À titre exemple, durant la période festive, nous notons une croissance d’environ 30 % des ventes», observe Patrice Sheik-Bajeet, Senior Marketing Manager de PhoenixBev.

Ce marché est jugé très compétitif par les acteurs qui y évoluent. Une multitude de marques, tant locales qu’importées, y sont commercialisées. En sus de cela, Jacques Li, Marketing Manager d’ABC Foods, rappelle que la période estivale et les fêtes de fin d’année viennent jouer un rôle amplificateur. «Pour nous démarquer de la concurrence, nous misons avant tout sur nos produits de haute qualité, qui offrent un bon rapport qualité/prix.» Les marques se renouvellent sans cesse pour s’adapter à l’évolution de la population et de sa demande. Plusieurs facteurs influencent les besoins des consommateurs, d’où la nécessité pour les industriels de suivre les tendances.

Par ailleurs, les industriels prennent également de plus en plus en considération les attentes des consommateurs quand il s’agit de leur santé et de l’aspect nutritionnel. Plusieurs grands axes sont privilégiés depuis quelques années. De ce fait, le développement se décline en différentes tendances : boissons enrichies en fruits et autres ingrédients naturels, light, sans aspartame, enrichies en antioxydants, etc. Les recettes allégées en sucre, les références light ou ‘zéro’ ont très largement investi les catégories de boisson rafraîchissantes. À Maurice comme dans les autres pays, la part des boissons light s’est accrue.

Demande en hausse pour les produits à visée diététique

Désormais, les industriels s’orientent plus vers des produits à visée diététique, susceptibles de répondre aux besoins de consommateurs de plus en plus soucieux de leur forme et de leur ligne. Les messages marketing misent également très largement sur les questions nutritionnelles, en axant leur communication sur la notion de plaisir sans les calories. Souvent la cible des préjugés, les boissons rafraîchissantes sont perçues comme trop énergétiques, contenant trop de sucres et responsables de l’obésité. Le Budget 2016-2017 est venu étendre la taxe imposée sur les boissons gazeuses aux autres produits sucrés tels que les jus et les laits aromatisés.

S’agissant de la répercussion de cette taxe sur la consommation, Christina Sam See Moi, Senior Manager – Commercial Division d’Innodis, répond qu’à ce stade il est prématuré de jauger de l’impact de cette taxe gouvernementale. «En toute logique, cette taxe ne devrait s’appliquer que sur des produits contenant du sucre rajouté et non pas dans des produits qui ont une teneur naturelle en sucre. Malheureusement, ce n’est pas le cas et le jus de fruit naturel Ceres, que nous importons de l’Afrique du Sud, et qui est un 100 % jus, est également taxé», soutient-elle.

Cependant, depuis le 1er octobre, les produits Coca-Cola, Fanta et Sprite ont aussi connu une hausse de Re 1 à Rs 2, attribuable à l’augmentation soutenue des matières premières importées ainsi que d’autres facteurs qui entrent en jeu tels que la dépréciation de la roupie face au dollar ou encore l’évolution du prix du sucre sur le marché international. Patrice Sheik-Bajeet soutient que cette hausse n’impactera pas la consommation des produits concernés.

Pour Fabrice Pierre, Field Marketing Manager de RPM Enterprise Limited, représentant de Red Bull à Maurice, c’est au public de décider s’il consommera plus ou moins. Toutefois, l’entreprise a pris la décision de ne pas passer aux consommateurs le coût de cette taxe. Ainsi, les prix de vente sur les cannettes de Red Bull restent inchangés. «Le consommateur de Red Bull, homme ou femme, sait en effet qu’il ne choisit pas simplement une boisson au goût unique. Quand il prend une cannette, il satisfait un besoin pour un regain d’énergie et il exprime son association avec des valeurs fortes comme la performance, la volonté de se surpasser, l’a�, la créativité, le partage, le fun.»

D’un autre côté, le marché des boissons rafraîchissantes compte également le segment de l’eau embouteillée. La consommation d’eau en bouteille augmente également en été. Le marché mauricien compte des eaux embouteillées localement ainsi que des eaux importées.

Patrice Sheik-Bajeet fait remarquer que depuis les quatre dernières années, la production de l’eau est en constante évolution. «La consommation nationale est en hausse même si aujourd’hui les prix sont fortement discountés au profit de la qualité de l’eau. Il y a cependant une éducation à faire à ce niveau auprès des consommateurs pour qu’ils comprennent la différence entre les différentes eaux embouteillées proposées. Aujourd’hui, l’osmose inverse est le procédé le plus fiable et qualitatif pour l’eau embouteillée.»