Bookcourt: promouvoir la lecture par la proximité

L’entreprise familiale créée par André Lam en 1996 se veut proche du public par l’emplacement stratégique de ses six librairies de même qu’une présence dynamique sur la Toile.

«La culture de la lecture est à refaire à Maurice». Tel est le point de vue de Ginny Lam, directrice du Bookcourt. En se basant sur ce principe, l’enseigne créée par son père, André Lam, en 1996 a su se faire une place sur le marché local du livre et compte à ce jour six librairies à travers l’île.

Lorsque André Lam lance le Bookcourt, toutefois, le succès n’est pas immédiatement au rendez-vous. Pourtant, étant lui-même passionné de lecture, il construit peu à peu son entreprise. Après avoir commencé par importer des livres exclusivement anglais, il décide de diversifier son offre et met à la disposition des Mauriciens des ouvrages en français également. Puis, ses études terminées, en 1998, Ginny Lam revient au pays afin de prêter main forte à son père. C’est ainsi qu’elle prendra la barre de l’affaire familiale, épaulée par son frère Andy, ingénieur de profession. 

Aujourd’hui, le Bookcourt, c’est une quarantaine d’employés et un stock de quelque 40 000 titres en provenance d’Angleterre, de France, de Singapour ou des États-Unis. Ils touchent tous les publics et traitent d’une variété de thèmes, à travers différents genres: allant du roman au livre de recettes en passant par la littérature pour la jeunesse. Ginny Lam souligne que l’on a pu noter une évolution en termes de pratique de lecture depuis un certain temps. En effet, la tranche d’âge qui achète le plus de livres est celle des 40 ans à monter, les jeunes se tournant davantage vers Internet. En réponse à cette tendance, le Bookcourt mise sur un site Web dynamique, oùs’affichent les dernières parutions, mais aussi sur une page Facebook, pour être encore plus proche de sa clientèle. De surcroît, celle-ci – à Maurice ou à l’étranger – peut commander en ligne les livres qui lui plaisent. Pour faire face à la concurrence, le Bookcourt ne cesse d’innover. Dans cette optique, l’enseigne se considère désormais comme un «general bookshop», son offre s’étant diversifiée au point d’inclure magazines, cartes, accessoires de voyage et de lecture dont des mini-lampes et autres signets. En fait, l’entreprise familiale représente des marques telles que Moleskine et Design Go Travel.

Par ailleurs, l’emplacement des points de vente du Bookcourt suit lui aussi une logique de proximité, tout en offrant une visibilité accrue aux produits de l’enseigne. On retrouve cette dernière respectivement au Caudan Waterfront, au Trianon Shopping Park, au Flacq Shopping Mall, au Cascavelle Shopping Village, à Grand Baie La Croisette de même qu’au Bagatelle Mall of Mauritius.

Ginny Lam insiste également sur l’importance qu’accorde le Bookcourt à la qualité, tantsur le plan des produits que du service, car l’enseigne met un point d’honneur à répondre au mieux aux attentes de sa clientèle. À titre illustratif, siun client recherche un livre qui n’est pas disponible en stock, elle se proposera de le commander dans les plus brefs délais.

L’entreprise met en sus l’accent sur la promotion des ouvrages et auteurs. Dans cette perspective et en vue d’attirer la clientèle vers ses librairies, le Bookcourt organise régulièrement des séances de dédicace avec des écrivains d’ici et d’ailleurs. Et si la conjoncture économique n’est pas des plus favorables, Ginny Lam reconnaît l’effort des autorités envers les libraires en leur donnant accès aux importations hors taxes.

S’agissant des attentes du Bookcourt pour 2015, elles concernent, entre autres, la continuité d’un événement qui ne manque pas de booster ce secteur d’activité, soit le salon international du livre. La manifestation, initiée sous l’ancien gouvernement, a vu la participation d’écrivains et d’éditeurs étrangers et réuni en un même lieu les principales librairies du pays. L’occasion pour celles-ci de se faire connaître davantage auprès du grand