Type to search

Autres Entreprendre

Climatisation: La concurrence s’accentue en cette fin d’année

Share
Climatisation: La concurrence s’accentue en cette fin d’année | business-magazine.mu

Les derniers mois de l’année sont connus comme les plus chauds et humides, suivant l’arrivée de l’été et la période des grosses pluies. Un des moyens pour les Mauriciens de combattre la chaleur persistante et incommodante en sus de l’humidité inconfortable et désagréable, c’est le climatiseur dont l’achat n’est plus considéré comme un luxe, mais bien une nécessité.

 

La climatisationn’est pas un luxe pour les Mauriciens. C’est un secteur où rivalisent de nombreux groupes mauriciens, comme Tornado qui opère sous Manser Saxon, laquelle appartient à IBL Together ou encore Harel Mallac Engineering devenue Novengi appartenant au groupe Harel Mallac, et Rey & Lenferna. Ils se partagent les deux sous-segments : les marchés résidentiels et industriel/commercial. Et d’autres opérateurs plus petits proposent des marques aux produits et services tout aussi innovants, originaires principalement de la Chine, du Japon et de Corée du Sud. C’est ce qui pousse les grands groupes à formuler régulièrement des offres promotionnelles afin de garder la mainmise sur le marché.

Avec le nombre en baisse de grands chantiers de construction, qui constitue le principal gagne-pain des gros opérateurs, lesquels fournissent aussi les gaines pour la climatisation des grands bâtiments logeant des bureaux ou les centres commerciaux, la majorité des opérateurs se tournent en ce moment vers le sous-segment résidentiel, qui est en croissance avec l’arrivée de la chaleur estivale et la multiplication des projets de construction de villas et d’appartements.

En cette période de l’année, chacun s’évertue à convaincre promoteurs et architectes qu’il est le mieux placé pour assurer l’installation et plus tard la maintenance de systèmes de ventilation et de refroidissement de l’air consommant le moins d’énergie possible. Les hôtels sont également la cible des opérateurs. à noter que les plus gros opérateurs emploient jusqu’à un peu plus de 200 employés et les plus petits, une dizaine, se contentant d’un département commercial et d’une équipe de techniciens pour la maintenance.

 

Efficience énergétique

Les plus gros opérateurs emploient des ingénieurs et possèdent même des usines où sont fabriquées les gaines. Cela leur permet de diminuer les coûts d’importations. Tornado, par exemple, dont l’Operations Manager est Bernard Law Min, possède une usine de 1000 mètres carrés sur le site de Manser Saxon à Riche Terre. Cette unité emploie rien qu’à elle seule 35 ouvriers. Ce genre de machine est capital dans la réalisation de grands projets comme les grands centres commerciaux, à l’instar de Bagatelle où a travaillé Tornado. «C’est le genre de bâtiment qui doit être livré en moins d’une année. L’unité de production de Riche Terre a été pleinement mise à contribution pour ce projet», soutient Bernard Law Min.

Aujourd’hui, après avoir fait l’expérience des grands chantiers de la période 2008-2012, qui a vu sortir de terre des hôpitaux, des universités et des centres commerciaux, le secteur de la climatisation mauricienne est prêt à répondre à d’autres projets de grande envergure. «On attend avec impatience le démarrage des grands chantiers promis par le gouvernement», indique Bernard Law Min.

En ce moment, ils sont nombreux les architectes et autres industriels à demander qu’on installe chez eux des systèmes de climatisation centralisée efficients en énergie leur permettant de baisser la facture d’électricité. En effet, le système VRV (Variable, Refrigerant, Volume) permet de chauffer ou de refroidir simultanément plusieurs pièces d’un bâtiment. Ces dernières sont reliées au même circuit de conditionnement d’air, lequel est relié à un système informatique pour gérer les températures variées dans les différentes pièces à conditionner. Utilisé dans les milieux industriel et commercial, entre autres, ce système est très efficace tout en étant efficient en termes de consommation d’énergie.

Pour le milieu industriel, l’on propose également le PAC (Precision Air Conditioning), pour une température précise et régulée indépendamment de la température environnante. Par exemple, le PAC est beaucoup utilisé dans les Server rooms des Data centres, qui consomment énormément d’énergie. Dans ces espaces regroupant du matériel sensible aux fluctuations de tension et de température, il y a beaucoup d’éléments chauffants. Les climatiseurs de précision y sont ainsi vivement recommandés car ils régulent la température pour un fonctionnement optimal des équipements. Simon Lagesse de Novengi fait remarquer que contrairement à ce qui est utilisé traditionnellement à Maurice, avec le système de climatisation qui s’éteint une fois que la température souhaitée est atteinte pour se rallumer plus tard quand une hausse est détectée, le PAC maintient, lui, le moteur en marche mais à une vitesse différente en fonction du degré de refroidissement souhaité.

Ce climatiseur intelligent contrôle lui-même la température de la pièce ; cela évite que le moteur ne redémarre à chaque fois. «Les climatiseurs consomment le plus d’énergie au moment où ils se mettent en marche. Le PAC contribue ainsi à alléger sa facture d’électricité», explique Simon Lagesse

 

La technologie ‘Inverter’ a la cote

Du côté de Rey & Lenferna, qui figure parmi les très gros opérateurs du secteur, on nous fait savoir que ce qui se vend le plus à Maurice actuellement, c’est la technologie Inverter. Comparé à un système traditionnel à vitesse fixe, la technologie Inverter permet une économie d’énergie de 30 % en classe A, ce qui est un facteur important pour la vente. Ce type de climatiseur est mieux adapté aux espaces bureaux, commerciaux où la consommation est de longue durée. Chez Rey & Lenferna, on estime en moyenne à 50 % de la totalité des climatiseurs vendus de la technologie DC Inverter.

Le secteur de la climatisation mauricienne a aussi attiré des firmes étrangères. Aldes en est un exemple. Ce groupe français présent dans 13 pays et qui emploie environ 1 300 personnes à travers le monde a, en 2008, pris la décision de s’installer à Maurice, tirant profit du boom qui commençait dans le secteur de l’immobilier et qui a duré jusqu’en 2012. Ce sera une décision stratégique qui rapportera gros à Aldes Maurice dès le démarrage de ses activités en 2008. L’entreprise enregistre une croissance de vente de 100 % jusqu’en 2012 avant de chuter à 50 % entre 2013 et 2015.

Malgré la crise dans le secteur de la construction, Aldes Maurice connaît une croissance de 15 % cette année et un chiffre d’affaires d’un million d’euros. Récemment elle a ouvert un showroom à Pailles à côté de son usine de fabrication qu’elle a mise sur pied dès son installation, en 2008. Contrairement à ses compétiteurs, Aldes ne commercialise pas des marques étrangères mais fabrique ou fait venir sa propre marque, originaire de France. Aldes est, en effet, un groupe qui se spécialise dans la transportation de l’air.

Il existe aussi de nombreux opérateurs, plus petits en termes de taille mais qui importent de bonnes marques. En cette période de fin d’année, c’est une compétition féroce qui s’annonce pour gagner surtout le marché résidentiel, dont la demande grimpe avec les grandes chaleurs de l’été et l’humidité persistante suivant les grosses pluies de ce mois de décembre. Que ce soit les grands groupes ou petit opérateurs, au bout du compte, chacun tire son épingle du jeu car la qualité et le service sont au rendez-vous sur ce marché où la clientèle est très exigeante.

}]