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Éclairage: le LED brille sur le marché

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Éclairage: le LED brille sur le marché | business-magazine.mu

L’éclairage représente 20 % de l’énergie mondiale. Plusieurs pays se tournent vers la révolution LED pour maîtriser les coûts énergétiques sans empiéter sur le confort au quotidien. Parallèlement, le marché de l’éclairage mauricien est en pleine mutation avec l’arrivée du LED, des produits certes plus chers mais moins énergivores. Lumière sur ce secteur dont l’avenir est loin d’être obscure.

Depuis quelques années maintenant, le marché de l’éclairage s’oriente plus vers des produits plus esthétiques, plus respectueux de l’environnement et surtout moins énergivores. Malgré un prix de vente plus élevé pour s’équiper selon les dernières tendances, les ventes vont bon train. «Le LED pourrait représenter 70 % du marché de l’éclairage en 2020», prévoit l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, organisme français qui a pour mission de susciter, d’animer, de coordonner, de faciliter ou de réaliser des opérations ayant pour objectif la protection de l’environnement et la maîtrise de l’énergie dans l’Hexagone.

Il existe aujourd’hui trois types de lampes : à incandescence halogène, fluorescentes compactes et à LED. Ce marché est composé de différents segments : la fabrication de la puce énergétique, le packaging, la commande puis la réalisation du module LED, le dispositif d’éclairage de l’ampoule et, enfin, l’intégration du luminaire, précise Ludovic Lenferna, directeur de Metalite. La production en masse des LED (Light Emitting Diode) permet d’envisager tous types d’applications économiques dans le domaine de l’éclairage. Le LED, le photovoltaïque et la gestion de l’énergie symbolisent l’avenir du secteur de l’éclairage. Introduites initialement sur ce marché, les solutions photovoltaïques et les outils domotiques ont cédé la place au LED.

Le ministère de l’Environnement mène depuis quelque temps une campagne de sensibilisation à la préservation de l’environnement et encourage de ce fait l’utilisation des lampes LED dans chaque foyer mauricien. L’État déconseille l’importation d’ampoules à incandescence en appliquant un droit d’accise de 25 % sur l’entrée sur le marché de luminaires énergivores. Une mesure prise dans les derniers budgets nationaux dans le cadre de l’initiative Maurice île Durable pour encourager l’adoption d’ampoules LED. Malgré cela, l’utilisation d’ampoules à incandescence domine le marché mauricien mais le recours à des d’éclairages plus économes commence à faire du chemin et on garde bon espoir que la tendance sera inversée dans un futur proche.

Éclairage respectueux de l’environnement

Les acteurs évoluant sur ce marché à Maurice sont optimistes : le LED est plus avantageux avec une réduction substantielle de la facture électrique pour l’éclairage, professe Nazir Goburdhun de Cazzabella Interiors. En effet, l’utilisation des LED génère jusqu’à 90 % d’économie d’énergie par rapport aux lampes à incandescence. Le LED est plus performant et est facilement disponible chez les commerçants. À l’étranger, le marché du LED est mieux développé, contrairement à Maurice qui est à la traîne, soutient Soochita Mathew, Marketing Specialist d’Albert Trading.

Outre une consommation inférieure, le LED a une longue durée de vie, dépassant 25 000 heures d’utilisation. Ainsi, l’achat et le remplacement d’une lampe LED sont moins fréquents, ce qui améliore la rentabilité de l’investissement. La campagne en faveur de l’utilisation des énergies renouvelables à Maurice fait naître un nouveau marché économique respectueux de l’environnement. À titre d’exemple, la facture d’électricité d’une entreprise baissera de 20-25% dès qu’elle adoptera le LED. Mais il faudra d’abord qu’elle investisse au moins Rs 75 000.

Les lampes à LED génèrent moins de chaleur et sont plus résistantes aux vibrations et au froid que les autres ampoules disponibles sur le marché local. Le seul hic avec le LED, c’est son prix plus élevé que les lampes à incandescence ou fluocompactes. Enfin, le LED ne contient pas de mercure, éliminant les risques environnementaux. Les ampoules LED atteignent un niveau maximal de luminosité dès l’allumage et offrent un éclairage immédiat tandis que la lenteur d’allumage des ampoules fluocompactes reste un motif d’insatisfaction des consommateurs.

Élément de déco

Qu’elle équipe les tables de nuit ou soit fixée au plafond, la lampe se modernise pour devenir un élément de décoration à part entière. Pour s’adapter à l’ère de la modernité, elle est eco-friendly, fabriquée dans des matériaux bruts ou précieux et se glisse dans tous les recoins de la maison. Les designers misent sur des reflets intéressants et des matières innovantes pour une diffusion de la lumière naturelle dans toute la pièce. Les entreprises du privé sont plus conscientes de l’avantage de cette technologie et se tournent ainsi que les hôtels vers le LED qui prend la forme d’une barre fluorescente. À cet effet, nos interlocuteurs font ressortir que remplacer l’halogène par le LED équivaut à moins de chaleur. «Par conséquent, l’utilisation de la climatisation est moindre», souligne Soochita Mathew.

Suivant l’engouement des Mauriciens pour la décoration intérieure, le marché de l’éclairage LED est en hausse et la tendance va vers des produits d’éclairage permettant de faire de sa maison un smart home, observe Nazir Goburdhun. Même son de la cloche pour Lighthouse LED supplier ; avec un pouvoir d’achat qui s’améliore, les Mauriciens optent pour des lampes LED personnalisées pour la maison, note Bryan Chinniah, directeur de Lighthouse LED supplier.

Selon l’Institut de Prospective et d’Études de l’Ameublement,40 % des équipements d’éclairage vendus dans le monde sont basés sur des LED. À titre d’exemple, la Chine s’est fixé un objectif de production de LED équivalent à 164 milliards de dollars en 2020, dont 70 % destiné à l’éclairage. L’ascension en puissance des LED rebat les cartes du marché de l’éclairage avec de nouvelles possibilités de services par leur intégration dans les Smart cities. C’est l’avenir, mais elle a encore des progrès à faire à Maurice, estime Bryan Chinniah.