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FCI Sud : acteur pertinent d’une industrie qui voit loin

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FCI Sud : acteur pertinent d’une industrie qui voit loin | business-magazine.mu

Deuxième unité de production du groupe France Chirurgie Instrumentation, FCI Sud a vu le jour à Goodlands en 1997. Elle est aujourd’hui appelée à accroître sa force de proposition sur le marché des dispositifs médicaux destinés à la chirurgie oculaire.

Née en 1984 à Paris à l’initiative des deux cousins et partenaires en affaires Nicolas Guéna – ophtalmologiste – et Sylvain Auvert – financier –, la société France Chirurgie Instrumentation (FCI) se spécialise dans la conception et la fabrication de dispositifs médicaux destinés à la chirurgie oculaire. Après l’ouverture d’une première unité de production à Besançon, en 1989, FCI se positionne sur le marché international à travers un réseau de distributeurs. Dans cette même démarche d’internationalisation, la filiale américaine de la société,

FCI Ophtalmics, verra le jour en 1996 alors que sa deuxième unité de production, FCI Sud, sera lancée une année plus tard, à Goodlands, Maurice. En 2000, FCI est rachetée par IOLTECH avant que la société ainsi créée, IOLTECH-FCI, ne devienne la propriété de Carl Zeiss Meditec – filiale médicale du groupe allemand Zeiss –, en 2005.

Bien que FCI Sud se soit concentrée jusqu’ici principalement sur la fabrication, le groupe semble avoir d’autres ambitions pour son unité de production mauricienne. Comme le souligne François Capitaine, directeur de l’entreprise : «La volonté de FCI en me recrutant est de faire en sorte que le site de Goodlands ne se focalise plus seulement sur la production». Quant au choix de Maurice comme pays d’implantation, il est lié aux différents avantages que l’île représente en termes de coûts d’opération mais aussi parce que l’on y trouve une main-d’œuvre disponible et éduquée ainsi qu’un contexte politique stable, observe François Capitaine.

En 19 ans d’opération, l’unité mauricienne a fait ses preuves, la qualité des dispositifs produits localement n’ayant rien à envier à ceux fabriqués en France. Ce qui explique qu’aujourd’hui, l’unique actionnaire de FCI, le groupe Zeiss, voudrait pousser plus loin les activités du site de Goodlands ; l’encourager à développer sa force de proposition et à devenir relativement autonome.

Il est à noter que FCI Sud fabrique déjà des premières séries de produits alors qu’une partie de l’effectif se charge de l’amélioration continue de la production et du développement de procédés de fabrication en interne. Néanmoins, pour l’heure, la partie recherche et développement (R&D) pure du groupe demeure concentré à Besançon.

La vocation première de la R&D au sein de FCI est d’être capable de proposer des produits qui répondent aux besoins des médecins spécialistes en ophtalmologie. Résolument tournée vers l’innovation, FCI a de nombreux dispositifs en préparation actuellement. Au carrefour entre le marketing, les ventes et la réglementation, la R&D a un rôle hautement stratégique : concilier l’ensemble des exigences de conception, de réalisation et de fabrication avec les besoins et les demandes exprimés. Très à l’écoute et réactif, ce pôle a établi de solides partenariats avec les concepteurs et leur proximité se trouve renforcée par le fait que la R&D s’effectue en France.

Les produits de FCI vendus dans 80 pays

FCI Sud a affiché un chiffre d’affaires de Rs 100 millions lors de son dernier bilan financier, un résultat qui n’a cessé de progresser ces cinq dernières années, soit de 8 % en moyenne annuellement. Par ailleurs, au niveau du groupe, 8 % du chiffre d’affaires est consacré à la R&D tandis que la gamme des dispositifs médicaux produits par FCI est vendue dans 80 pays, incluant Maurice. Zeiss étant lui-même un groupe allemand, le marché européen occupe une place importante dans les ventes de FCI, également très présente sur le marché français, au vu de ses origines parisiennes. «Ce qui est très encourageant, c’est que nous sommes présents dans 80 pays mais il y a une marge de progression», avance François Capitaine. Cependant, avant de pénétrer un marché, tout producteur de dispositifs médicaux se doit de franchir une étape cruciale : l’obtention de l’autorisation de vente.

FCI Sud, qui emploie à ce jour 65 personnes, a connu une augmentation de ses volumes de production au fil des ans sans pour autant avoir à accroître son effectif puisque les procédés de fabrication sur le site mauricien se sont améliorés. «Maintenant que FCI est reconnue à travers le monde, nous pouvons nous pencher davantage sur l’évolution de nos méthodes de fabrication dans une perspective d’avenir», indique François Capitaine. Le directeur est en effet d’avis que les prochaines années s’annoncent sous de bons auspices car, dit-il, «nous sommes parmi les premiers mondiaux sur ce marché de niche».

L’unité de production locale représente environ un tiers des dispositifs produits par FCI. Elle se spécialise dans les équipements ophtalmologiques à base de silicone, domaine dans lequel elle s’est imposée et s’inscrit parmi les entreprises pionnières pour ce qui est de la fabrication de dispositifs destinés à des opérations délicates.

Des projets, FCI n’en manque pas pour son site de Goodlands. De fait, année après année, le vieillissement de la population mondiale accroît la demande pour les dispositifs médicaux destinés à la chirurgie oculaire. Une conjoncture qui devrait amener FCI Sud à être partie prenante des développements à venir sur ce marché de niche. Toutefois, d’ores et déjà, l’entreprise ne s’épargne aucune peine afin d’offrir une réponse pertinente à la demande du marché et contribuer au bien-être des personnes âgées, entre autres.