Type to search

Autres Entreprendre

Food Works : d’un service traiteur à la production à la chaîne

Share
Food Works : d’un service traiteur à la production à la chaîne | business-magazine.mu

Née en 2007, Food Works est passée de la préparation de repas frais, à l’intention d’une clientèle peu nombreuse, à celle de plats surgelés et prêts-à-cuire placés en supermarché. Une constante demeure : le souci de la qualité.

Passé le portail vert pomme de Food Works, à la rue Darwin, Quatre-Bornes, nous ne tardons pas à découvrir la fabrique de plats surgelés et prêts-à-cuire du couple Kurt et Marie-Anne Stäheli, chef et traiteur respectivement. Pour les épauler en cuisine, ils ont recruté huit employées. Un responsable des ventes complète l’équipe.

Les Stäheli enregistrent Food Works en 2007 et celle-ci débute comme une «très petite» entreprise proposant un service traiteur. Leur spécialité : de la nourriture fraîche, savoureuse et saine. Salades, soupes, pizzas, tourtes, lasagnes, tapenade… la plupart des préparations culinaires que le couple élabore alors à l’intention d’une clientèle restreinte se retrouvent aujourd’hui dans la gamme de produits surgelés ou prêts-à-cuire.

Bien qu’ayant une base de clients suffisante pour lui permettre de tourner, Food Works n’arrive pas à croître à cause de la durée de vie limitée de ses mets. Par le biais d’un sondage auprès de leur clientèle, les Stäheli découvrent qu’ils sont nombreux ceux qui conservent les repas achetés chez Food Works au réfrigérateur en vue de les consommer selon leurs besoins. Pour le couple d’entrepreneurs, c’est le déclic : Kurt et Marie-Anne Stäheli prennent contact avec Enterprise Mauritius dans le but d’obtenir «une subvention pour offrir à leurs produits un habillage plus professionnel». Ils s’inscrivent aussi au programme GrowthOpportunities for Small and Medium Enterprises (GoSME) du National Productivity and Competitiveness Council, souhaitant acquérir les compétences requises pour se lancer dans une production à la chaîne en adéquation avec les standards de qualité et les normes de sécurité préconisées dans ce type d’activité économique.

Grâce au soutien financier et technique qu’ils obtiennent, les directeurs de Food Works passent à la vitesse supérieure. Leur équipe constituée, ils entament la préparation de plats surgelés et d’aliments prêts-à-cuire. Pour ce qui est des surgelés, environ 550 pizzas, tourtes ou lasagnes sont confectionnées au quotidien, «avec une touche mauricienne». Quant aux aliments prêts-à-cuire ou à consommer, ils comprennent des barquettes de légumes découpés (pour la ratatouille et d’autres recettes), des vinaigrettes et soupes, indique Marie-Anne Stäheli. Elle ajoute que Food Works vient d’introduire la gamme «Bistro» qui consiste, entre autres mets, en trois recettes de soupes prêtes-à-cuire : «Roasted tomato and pesto soup», «Leek and potato soup» et «Roasted pumpkin and tomato soup».

S’ils ont opté pour la production à la chaîne en vue de faire grandir leur affaire, les Stäheli n’en sont pas moins restés fidèles à l’engagement sur lequel reposent les fondations de Food Works : celui de fournir à leur clientèle des mets goûteux, constitués d’ingrédients naturels et de qualité. «Notre priorité est de nous en tenir à nos principes d’une alimentation saine et respectueuse des attentes de qualité de nos clients», nous confie Kurt Stäheli à ce propos. Il ne faut d’ailleurs pas s’attendre à trouver dans les produits de Food Works du glutamate monosodique (MSG), des colorants, conservateurs ou encore des exhausteurs de goût.

Il y a trois mois, Food Works a rejoint le réseau d’entreprises affichant le label «Made in Moris». À travers cette démarche, expliquent Kurt et Marie-Anne Stäheli, ils pourront augmenter la visibilité de leurs produits en profitant des opérations de communication organisées autour du label. Kurt Stäheli estime également que la force de frappe du «Made in Moris» est un allié de poids pour «mieux pénétrer le marché local». D’un autre côté, par la qualité de ses mets, le couple d’entrepreneurs entend promouvoir la production locale.

Des projets, les directeurs de Food Works n’en manquent pas : continuer à innover pour toucher une clientèle plus large et une fois les assises de l’entreprise consolidées localement, pourquoi pas l’exportation… Entre-temps, d’ici à décembre 2016, les Stäheli devraient proposer des lasagnes «gluten-free» dans toutes les grandes surfaces de l’île où leurs produits sont déjà mis en vente.