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Klin-Tank – La propreté des réservoirs d’eau : Un enjeu de santé publique

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Klin-Tank - La propreté des réservoirs d’eau :  Un enjeu de santé publique | business-magazine.mu

Fondée il y a cinq ans, la compagnie se spécialise dans l’entretien des réservoirs d’eau. Respectueuse de l’environnement, elle revendique son engagement en faveur d’une eau propre pour tous.

Dans une île exposée à des risques de sécheresse, la prudence recommande aux familles, entreprises et écoles, entre autres, de s’équiper d’au moins un réservoir d’eau potable. Cependant, au bout d’un certain temps, si ce contenant n’est pas entretenu, l’eau qu’il renferme peut devenir un vecteur de maladies. C’est précisément pour prévenir ce genre de situation que Klin-Tank a été créée en mars 2011. La devise de la compagnie : «Clean tank, safe water, secure nation».

Selon Indev Lotun, directeur de Klin-Tank, la plupart des gens, à Maurice, ne sont pas conscients de la nécessité de nettoyer ou de faire nettoyer leurs réservoirs. «Plus de neuf réservoirs d’eau sur 10 sont sales à Maurice. 98% des gens ne les nettoient pas car ils ne voient pas ce qu’il y a de sale dans l’eau jusqu’à ce que leur filtre ne fonctionne plus et que leurs toilettes jaunissent», explique-t-il. 

L’idée de se lancer dans ce créneau particulier a germé il y a cinq ans lorsqu’«il y a eu une grosse campagne contre le gaspillage d’eau», se souvient Indev Lotun. Il s’achète alors un réservoir et soucieux de prévenir tout risque de maladie lié à l’eau qu’ils consomment, sa femme et lui le nettoient «deux fois par mois». Le directeur nous précise que la Central Water Authority recommande, elle, d’effectuer cette opération deux fois l’an.  

C’est toutefois un voyage en Amérique qui décidera Indev Lotun à mettre sur pied son entreprise. Au cours de son séjour, il est en effet surpris par l’importance accordée à la qualité de l’eau et à la conscientisation de la population autour de cette ressource. De retour au pays, l’ingénieur, qui possède de solides connaissances en microbiologie, effectue des recherches et mène une série de tests. Ses efforts portent leurs fruits quand il arrive à concevoir le procédé utilisé depuis par l’équipe de Klin-Tank. «Notre procédé ne requiert ni produit nocif, ni brosse. Il n’est pas nécessaire non plus qu’un de nos employés entre dans le réservoir», souligne le directeur.

Avec un investissement de départ de près de Rs 1 million, Indev Lotun concrétise son projet d’entreprise. Ce capital lui servira, entre autres, à importer le matériel et à acheter les véhicules de la compagnie. Au niveau de l’effectif, la petite équipe des débuts s’est aujourd’hui agrandie et comprend une vingtaine d’éléments. Ceux-ci doivent suivre des séances d’entraînement car les lieux où ils sont appelés à intervenir peuvent être dangereux. Des réservoirs sont effectivement situés en hauteur, dans des espaces étroits, voire en sous-sol.

Avant de passer à l’étape du nettoyage, le personnel de Klin-Tank vide d’abord le réservoir au moyen de sacs de capacité variable. «Nous disposons de sacs qui peuvent contenir 1 000 litres, 10 000 litres, voire 200 000 litres d’eau», indique notre interlocuteur. S’ensuit le nettoyage haute pression tandis que les algues sont enlevées avec un aspirateur industriel. Puis, afin de stériliser le réservoir et l’eau qui y sera de nouveau déversée, du chlore, à des taux recommandés, est ajouté à l’eau dans le sac.

Le portefeuille clientèle que s’est constitué Klin-Tank en cinq ans d’existence comprend des particuliers ainsi que des hôpitaux, des entreprises et des établissements scolaires. Au sujet de ces derniers, IndevLotun confie : «Nous nettoyons les réservoirs des écoles trois fois par an mais à chaque intervention, ils sont toujours aussi sales!» Et d’ajouter qu’«en période de grosses pluies, la boue passe dans les systèmes de distribution vu que les filtres sont bloqués et quand la température monte, cela favorise le développement de microbes et d’algues».