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Marché du riz: Baisse de prix et de la consommation

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Marché du riz: Baisse de prix et de la consommation | business-magazine.mu

Deuxième céréale alimentaire la plus consommée au monde, le marché mondial du riz s’établira à 43,1 millions de tonnes pour l’année 2016, selon les prévisions de la FAO. Un repli corroborant avec une baisse dans le commerce international et des cours internationaux du prix de cette denrée de base. Une baisse de prix répercutée en 2016 sur le tarif au détail du riz malgré une demande locale assez morose.

 

Alors que les cours mondiaux du riz poursuivent la tendance à la baisse, le volume d’importation prend également la pente ascendante. Les prévisions pour 2017 selon la FAO (Food and Agricultural Organisation) devraient s’améliorer avec l’attractivité des prix internationaux et le
besoin des pays d’Afrique, notamment, d’alimenter leurs réserves. Cette fin d’année, période festive par essence, devrait contribuer à une hausse superficielle et ponctuelle dans la demande pour cette denrée alimentaire.

Entre les marques de riz disposées sur les rayons des supermarchés et commerces d’alimentation à Maurice se joue une âpre concurrence. Trophy, Deevaaya, Cercle Vert, Indian Star, Alishaan, Orient, Heritage, Tulsi, Fatima, Ashoka figurent plus d’une centaine de marques de riz commercialisées dans l’île. Elles sont disponibles en sachets de 2, 5 et 20 kilos, et sont pour la plupart des riz dits parfumés, c’est-à-dire du riz Basmati et du riz thaïlandais importés de l’Inde, du Pakistan et de la Thaïlande selon les variétés des riz et leur grade.

À Maurice, nous indique Lawrence Wong, directeur de La Trobe, compagnie qui importe les riz Indian Star et Treasures of India, le riz Basmati est définitivement la variété de riz la plus prisée. Il n’y a d’ailleurs qu’à jeter un coup œil sur les propositions de marques de riz dans l’ensemble des enseignes d’alimentation courante et leurs brochures. Les attributs, spécificités et superlatifs employés pour décrire ce type de riz principalement importé de l’Inde et du Pakistan en disent également long sur la demande sur le marché local : riz Basmati long grain, riz Basmati extra long grain, riz Basmati premium, riz Basmati 1121 Maxi long

Leur importation est pourtant en baisse. De janvier à septembre 2016, selon les chiffres provisoires de Statistics Mauritius, l’importation se montait à 39 000 tonnes contre 43 000 tonnes pour la même période en 2015, et 38 000 tonnes en 2014. Du constat du directeur de La Trobe, le volume d’importation national du riz connaîtra une «petite hausse» en 2016, même si la demande pour le riz est en baisse cette année, nous dit le porte-parole d’un fournisseur. «Les Mauriciens consomment de plus en plus du pain au détriment du riz», explique ce dernier.

Et pourtant, 2016 se présente comme une période propice pour l’achat et le stockage de riz car le prix au détail est des plus attractifs. «Les prix du riz ont baissé durant l’année 2016, jusqu’à 15 - 20 %», remarque Lawrence Wong. Une tendance qui suit les cours internationaux du prix du riz.

 

Pas d’amélioration sensible des importations

Cette tendance baissière des cours internationaux du riz, note la FAO dans son Suivi du marché du riz de la FAO d’octobre 2016, observée depuis deux ans, s’est estompée en mai 2016, «dans un contexte de resserrement des disponibilités exportables dans les principaux pays exportateurs». Le penchant à la hausse s’est échelonné jusqu’en août dernier, «lorsque les perspectives de bonnes récoltes dans l’hémisphère Nord et l’absence de reprise de la demande d’importation ont commencé à peser sur le sentiment du marché».

Le fléchissement des prix qui a suivi concerne tous les principaux segments du marché, même si les baisses les plus significatives, nous informe ce rapport de la FAO, concerne les marchés du riz Indica. «Le soutien fourni par le resserrement de l’offre de brisures de riz et les perspectives de réduction de la production de riz basmati ont été plus que compensés par le faible intérêt de la part des acheteurs. Les baisses des prix du riz à grains moyens ont été plus contenues, en raison d’une reprise des ventes en Extrême-Orient. L’indice du riz Japonica s’est ainsi établi à 217 points à la mi-octobre, soit 2 % de moins qu’en juillet

Le maintien ou l’évolution des cours internationaux des prix du riz dépendra de facteurs liés à la demande, et de l’avis de la FAO, la demande d’importation ne devrait pas connaître d’amélioration sensible compte tenu de la dépréciation des monnaies et des disponibilités intérieures généralement suffisantes. «Toutefois, la baisse de l’offre internationale pourrait encourager le retour des principaux acheteurs sur le marché, atténuant par là même la pression saisonnière sur les prix

C’est d’ailleurs le prix mondial du riz à la baisse qui a permis une baisse du prix de vente de riz importé au détail, en compensant les aléas de la volatilité du dollar, nous dit Lawrence Wong, directeur de La Trobe. «Comme pour toute commodité, le prix est important», nous rappelle ce dernier. Avec la rude concurrence sur le marché du riz, ce facteur sera déterminant dans le choix des marques de riz privilégiées pour les repas d’autant plus fastes de cette période festive. Peut-on s’attendre à une hausse de la demande en cette fin 2016 ? «Avec le paiement du 13e mois, il y a toujours une hausse saisonnière et ponctuelle en cette période», nous répond Lawrence Wong. Indépendamment du menu au repas de fête, le riz trônera assurément sur la table en ce dernier mois de l’année.