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Mascareignes Connect : Maurice à l’ère de l’Internet des objets

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Mascareignes Connect : Maurice à l’ère de l’Internet des objets | business-magazine.mu

Née de l’association entre la compagnie réunionnaise IO Connect et un partenaire local, l’entreprise a été autorisée à déployer les technologies Sigfox de l’Internet des objets à Maurice. Un premier pas vers un rayonnement régional.

Après avoir lancé le premier réseau et service Internet of Things (IoT – Internet des objets) à La Réunion en 2016, IO Connect, une entreprise de l’île sœur, a obtenu la licence de l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA) lui permettant de déployer à Maurice les technologies de Sigfox. Cette dernière, une société française, est spécialisée dans la conception et l’opération de réseaux IoT. De l’association entre IO Connect et un partenaire mauricien est donc née Mascareignes Connect et le réseau basé sur les technologies Sigfox, lancé au mois de juin, couvre déjà environ 80 % de l’île. L’entreprise envisage aujourd’hui d’étendre ses services à d’autres pays du sud-ouest de l’océan Indien, voire en Afrique.

Roger Bigaignon, General Manager de Mascareignes Connect, souligne que les entreprises privées et services gouvernementaux à Maurice peuvent grandement bénéficier de l’IoT, sans oublier les villes intelligentes appelées à voir le jour à travers l’île. «Maurice possède un écosystème très pertinent pour la réalisation d’un tel projet IoT. On trouve ici des acteurs dans le ‘software’, l’intégration et le ‘hardware’, qui sauront utiliser les technologies et le réseau de Mascareignes Connect et de Sigfox», poursuit le GM. À savoir que l’entreprise a actuellement six partenaires locaux, capables d’accompagner une clientèle désireuse de s’engager sur la voie de la transformation numérique en lui proposant des solutions IoT.

Plusieurs dizaines de millions de roupies ont été investies à ce jour dans la mise en place de Mascareignes Connect et de son projet IoT. «Notre réseau et nos services sont utilisés par des partenaires-clients qui ont ainsi la possibilité de développer et d’offrir leurs services à une clientèle d’entreprises ou de particuliers», soutient Roger Bigaignon.

Le GM précise que Mascareignes Connect développera d’abord ses solutions à Maurice, «puis nous verrons comment accompagner IO Connect dans son développement sur cette région, et éventuellement au-delà». Il est d’avis que le déploiement du réseau et des services IoT au niveau local sera une référence, «car nous avons ici de nombreux domaines d’application et des acteurs technologiques qui permettent de développer des solutions pour ces domaines». À terme, anticipe-t-il, Mascareignes Connect pourrait rayonner sur le continent africain avec les solutions logicielles et les objets développés ici en utilisant les technologies Sigfox.

Roger Bigaignon indique que le concept IoT est l’extension de la connexion à Internet à de nombreux objets du quotidien ou du monde industriel et des services. Les objets connectés, de très petite taille, sont notamment des détecteurs et des capteurs qui émettent des signaux vers le réseau IoT. Les données obtenues de ces objets sont traitées pour diverses utilisations.

«L’IoT permet de mesurer pour agir», affirme Roger Bigaignon. Et d’ajouter que «ces objets ont besoin de très peu d’énergie pour fonctionner». Les batteries ont une autonomie pouvant atteindre dix ans dans certains cas et de nouvelles technologies en cours de développement permettront peu à peu à ces objets de s’autoalimenter en énergie. Ils peuvent être placés sur des pièces dans une chaîne de production, dans les véhicules d’une entreprise, dans des bureaux, dans des bateaux de pêche, par exemple, et informer le client au sujet de différents paramètres : situation géographique, température, mouvements…

À La Réunion, fait ressortir le GM, IO Connect a déployé une solution de «smart metering» dans les 70 agences du Crédit Agricole, à travers la compagnie partenaire Teeo. «Le client mesure ainsi la consommation d’électricité, la lumière, la climatisation et la température. En ayant accès à ces données et en les traitant de façon intelligente, la consommation électrique a été réduite de 10 % en quelques mois.»