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Otayo à l’ère de la culture numérique

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À l’occasion de ses dix ans, l’entreprise de billetterie mauricienne a lancé une version mobile de sa revue « Ayo’Culture ». Un moyen également de soutenir artistes et producteurs locaux.

Otayo, entreprise de billetterie et de « gestion de publics » fondée par Paul Olsen il y a dix ans, a pour directrice et cheville ouvrière Véronique Mongelard. Au fil de cette décennie, Otayo s’est forgé une solide réputationdans le domaine de l’événementiel culturel et compte désormais un réseau de dix points de retrait de tickets aux magasins Mikado, à son siège de la Discovery House, à Quatre-Bornes et au comptoir d’information du Caudan Waterfront, à Port-Louis.

L’effectif d’Otayo est actuellement au nombre de six personnes sur une base permanente, auxquelles s’ajoutent une vingtaine d’hôtesses pour l’accueil et le placement en salles. L’entreprise a officiellement vu le jour en mai 2004, rappelleVéronique Mongelard, soit le jour de l’anniversaire de son associé, Paul Olsen. « Le 19 août 2004, les premiers employés sont arrivés », poursuit la directrice. Aujourd’hui, après dix années « de dur labeur à soutenir les artistes, en termes de salles, de tarifs et de catégorisation », dit-elle, Otayo gère 60 % de la billetterie de l’île, essentiellement pour les événements culturels et artistiques, ce qui a représenté en 2013 53 manifestations pour 260 représentations. Quant au chiffre d’affaires de l’entreprise, il avoisinait les Rs 3,5 millions l’an dernier.

Véronique Mongelard précise toutefois : « Nous brassons Rs 30 millions par an : la recette de la billetterie des spectacles, qui appartient aux producteurs et aux artistes… » Un montant qui illustre bien, à son sens, la contribution non négligeable du secteur culturel à l’économie mauricienne, qu’elle souhaiterait voir le ministère des Arts et de la Culture reconnaître à sa juste valeur. « Nous voulons que l’apport du secteur à l’économie locale soit rendu public », revendique la directrice qui se réfère à la publication d’un livre blanc par le ministère sur sa vision pour le secteur culturel et créatif à l’horizon 2025. Autre revendication à l’occasion de ce dixième anniversaire : qu’une partie des fonds CSR (Corporate Social Responsibility) des entreprises puissent venir davantage en aide « aux acteurs du monde culturel et créatif engagés dans la sauvegarde du patrimoine, de la littérature, de la poésie et de la musique», comme une forme de mécénat.

La directrice d’Otayo affirme que l’entreprise de billetterie s’est toujours positionnée du côté des artistes et producteurs locaux, citant ses outils de communication : site Internet, page Facebook, e-newsletter et « depuis le 19 août, notre application mobile ». Autant de moyens de promouvoir les talents naissants ou confirmés du pays. S’agissant de la version mobile de la revue culturelle de la billetterie, Ayo’Culture, lancée pour les dix ans d’Otayo, elleillustre la volonté de l’entreprise d’être en phase avec les réalités d’une époque en perpétuelle évolution. « Nous avons voulu offrir un cadeau à nos partenaires et aux artistes tout en répondant aux besoins et attentes de notre clientèle consommatrice de culture. Il était incontournable de développer ‘la culture numérique’ », explique Véronique Mongelard.

Téléchargeable gratuitement sur iOSet Google Play, l’application d’Otayo a été conçue par la société IGFX. Elle permet, à travers différents onglets, de se renseigner sur les événements à venir, d’être notifié de l’ouverture de la billetterie, de consulter les dix points de vente de l’entreprise, d’avoir un aperçu des films à l’affiche et de visionner leurs bandes-annonces. Enfin, l’onglet « Coupons » informe le public en ligne des offres promotionnelles. Comme le souligne la directrice, ils’agit d’une évolution logique dans le parcours d’une entreprise qui désire être « in », tel qu’elle l’a démontré dès le départ. « Otayo a eu la chance, quand elle s’est lancée, d’être la première billetterie de l’île à être électronique. »
Pour rappel, à travers Otayo, le client peut choisir la place précise qu’il voudrait occuper, selon la catégorie des sièges et la disponibilité de cesderniers. 

Dans le cadre de ses dix ans, Otayo a d’autres projets qui aboutiront en fin d’année ou début 2015, nous confieVéroniqueMongelard qui préfère préserver une part de mystère, comme avant un lever de rideau…

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