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Plan de pension: investir pour une retraite paisible

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Souscrire à un plan de retraite est essentiel si l’on aspire à maintenir un certain niveau de vie au moment où l’on se retirera du marché du travail. Au sein des compagnies d’assurances, l’on note que les Mauriciens ne sont pas suffisamment sensibilisés sur la nécessité de construire un capital-retraite. Valeur du jour, le marché n’a pas encore atteint son plein potentiel.

La retraite constitue un choc émotionnel. Du jour au lendemain, après 35 ans d’activité professionnelle, voire plus, on se retrouve tout à coup inactif. L’ego en prend parfois un sale coup du fait qu’on peut se sentir inutile ; de n’être plus valable. Le coup est encore plus dur si l’on n’a pas préparé sa retraite en créant du capital pour pouvoir couler ses vieux jours paisiblement.

De l’avis de Gaël Aliphon, Individual Business Manager à Anglo-Mauritius, un individu a besoin d’un minimum de 70 % de son revenu annuel brut des trois dernières années de travail pour maintenir son niveau de vie à la retraite.

À ce moment, les dépenses liées au travail vont diminuer ou être éliminées, mais celles concernant les soins de santé et les activités sociales et récréatives vont augmenter. « Qu’on prenne sa retraite à 60 ou à 65 ans, les régimes publics comme la pension de vieillesse et le National Pension Fund ne remplaceront qu’une partie des revenus de l’individu. Il lui faudra donc combler la différence avec un régime de retraite, les épargnes personnelles ou les deux à la fois », observe Gaël Aliphon.

Il n’est jamais trop tard pour penser à préparer sa retraite, mais plus on s’y prend tôt, plus on sera en meilleure position de construire un capital-retraite adéquat. Avant de souscrire à un plan de retraite, il est d’abord conseillé d’effectuer une planification financière. Cette évaluation prend en considération les projets de l’individu, son patrimoine actuel et le capital-retraite qu’il souhaite constituer.

Planification financière : les étapes

Préparer sa retraite, c’est s’assurer une forme de protection financière, argue Clarel Marie, General Manager – Life Insurance de La Prudence. Quand on fait de la prévo-yance, il faut savoir dans quel but on veut construire du capital. Dans un premier temps, il s’agit de créer de l’épargne pour être en mesure de concrétiser ses projets. La se-conde étape est de prévoir une cotisation adéquate pour une couverture de prévoyance.

« Souscrire à un plan de retraite nécessite toute une planification. L’individu doit d’abord se demander ce qu’il veut épargner pour sa retraite et définir ses priorités. À chaque étape de sa vie, le montant de la cotisation va évoluer. Il lui faut aussi prévoir d’augmenter sa cotisation en fonction de l’évolution de son salaire et de l’augmentation de l’inflation », souligne Clarel Marie.

Il y a aussi des facteurs qualificatifs qu’il faut considérer avant d’investir pour sa retraite, insiste, pour sa part, Vijay Balgobin, Chief Actuarial Officer à la Sicom. « Il est essentiel de connaître l’appétit pour le risque de l’assuré. Les types de fonds offerts par le fournisseur d’assurance sont tout aussi importants. De même que sa performance en comparaison avec celle des autres assureurs. Les autres critères à considérer sont : les frais associés au plan, les garanties qui sont fournies ou encore la solidité financière, la fiabilité et l’expertise du fournisseur », détaille Vijay Balgobin.

De manière générale, au sein des compagnies d’assurances, l’on a enregistré ces dernières années une hausse du nombre de souscriptions à des plans de retraite, notamment depuis la réforme dans les pensions en 2008. Mais le marché n’a pas atteint son plein potentiel.

« Un des défis majeurs à Maurice reste la conscientisation des particuliers à s’assurer correctement.Malheureusement, les Mauriciens montrent toujours peu d’intérêt à s’assurer contre les conséquences financières d’un événement malheureux. Cela est aussi le cas pour l’assurance-vie et les pensions. On préfère dépenser pour s’acheter les derniers gadgets technologiques, plutôt que de mettre de l’argent de côté pour les moments difficiles ou pour la retraite. Trop peu de gens réalisent qu’ils vivront peut-être entre 25 et 30 ans après leur retraite et ne s’y préparent pas suffisamment », constate Gaël Aliphon. Il est rejoint par Clarel Marie qui estime qu’il faudrait « réintroduire la défiscalisation sur les plans de retraite pour donner une incitation supplémentaire aux contribuables. »

Dans le secteur corporatif également, il y a toute une conscientisation à faire sur la nécessité des employeurs de pourvoir à un plan de retraite pour leurs employés. Comme le souligne Gérald Furlong, trésorier de Super Fund, fonds de pension opérant sous l’ombrelle de la Mauritius Employers’ Federation, « nombre d’employeurs ne proposent pas à leurs employés un plan de retraite. Cela ne fait pas encore partie de la culture des entreprises. Pourtant, c’est un argument que les entreprises peuvent utiliser dans le cadre de leurs recrutements ou bien pour retenir les talents. »

Stratégie défensive ou offensive ?

À mesure qu’il approche l’âge de la retraite, l’appétit pour le risque de l’assuré s’en trouve diminué, observe Arvin Appanah, Chairperson de Super Fund. « Généralement, l’assuré adopte une attitude plus défensive s’agissant de la gestion de son plan de retraite quand il va bientôt atteindre l’âge de la retraite. Au Super Fund, nous proposons à nos membres le ‘Fund Switching’. Ils peuvent ainsi revoir la stratégie d’investissement de leur fonds. Nous leur proposons quatre approches : agressive, modérée, conservatrice et défensive. Les deux premières opérations de ‘Fund Switching’ durant l’année sont gratuites. Des frais additionnels de Rs 500 sont appliqués si le membre a recours à un ‘Switch’ additionnel durant l’année », précise Arvin Appanah.
Mais il y a aussi une catégorie d’assurés plus téméraires qui, à mesure qu’ils approcheront de l’âge de la retraite, privilégieront une stratégie plus offensive en optant davantage pour les placements spéculatifs (investissements en Bourse) tout en diminuant les investissements dans les fonds sécurisés (placements bancaires, bons du Trésor, etc.)
 
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