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Les produits cosmétiques ont bonne mine

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Les produits cosmétiques ont bonne mine | business-magazine.mu

Évoluant dans un marché où l’on déplore l’absence d’une instance régulatrice, les cosmétiques sont ternis par l’invasion de produits contrefaits, vendus à même le sol dans les rues de la capitale. Face à cette concurrence déloyale, les représentants de marques  accréditées bataillent dur pour démontrer la qualité et les bienfaits de leurs produits.

Les cosmétiques consti-tuent un marché lucratif, qui pèse autour de Rs 700 millions, divisé en cinq grands métiers: les produits capillaires, de maquillage, les soins de la peau, les parfums et les produits d’entretien du corps. Minées par l’absence d’une instance régulatrice, les marques certifiées arrivent néanmoins à s’en sortir face à l’invasion de produits contrefaits sur le marché local, mettant l’accent sur la certification de qualité accompagnant les articles proposés outre l’offre de marques de renom dont la réputation est mondialement établie.

S’il y a un domaine qui a connuune belle évolution et de l’innovation continue au fil des dernières années, c’est bien le marché de la beauté. Ce milieu fortement concurrentiel doit sans cesse se réinventer afin de maintenir son éclat dans un monde où prime le paraître. «Le marché de la cosmétique est en pleine évolution à Maurice. De nouvelles opportunités s’offrent à nous, de telle sorte que nous multiplions les points de vente, et de nouvelles marques viennent perpétuellement dynamiser le marché», confirme l’équipe de BrandActiv. Un sentiment que partage la société Pharmacie Nouvelle, qui explique cet intérêt soutenu par l’exposition aux tendances à cet égard dans les grandes capitales européennes au cours de voyages à l’étrangerou en regardant les chaînes satellitaires : «Le marché est en hausse grâce à la sophistication de la classe moyenne.»

La promotion et la publicité pour assurer la croissance

Cette sophistication du Mauricien pousse les opérateurs à capitaliser sur l’innovation mais en faisant attention à ce que les prix restent accessibles au portemonnaie de la classe moyenne, làoù la croissance est le plus attendue. C’est ce à quoi s’attelle Jean Marc Juhel, le General Manager Distribution d’Archemics. Celui-ci constate que ce marché n’est pas sujet aux mêmes diktats qui régissent les denrées alimentaires et les produits de base. Car si ces derniers sont essentiels à notre quotidien, le commerce du paraître est jugé secondaire, moins important par les consommateurs. Une attitude qui est plus prononcée en temps de récession.

C’est ainsi que ceux évoluantsur le marché de la beauté veillent à optimiser les investissements sur les opérations de marketing, une approche certes risquée mais efficace, nous assurent les prestataires. Si l’impact immédiat est bien souvent le plus recherché, une vision à plus long terme est aussi établie par ceux capitalisant sur la fidélité aux marques qu’ils représentent. C’est ainsi qu’ils s’évertuent à développer les ventes au-delà des rabais et promotions qu’ilsmettent en place en cours d’année.

La publicité devient de ce fait un des moyens grandement utilisés afin non seulement de préserver les parts de marché, mais aussi d’acquérir une nouvelle clientèle et surtout de connaître les besoins et attentes des consommateurs. «Nous avons réalisé une étude de marché avant de lancer la marque Crabtree & Evelyn à Maurice. Nous étions agréablement surpris de voir que la population mauricienne connaît bien la marque et qu’ils en sont friands ; c’est principalement en raison de sa réputation de qualité. Depuis notre lancement, nous avons réalisé une autre étude pour voir comment la population réagit et c’était très positif», confie la directrice de Flower Meadow. «Nous misons et croyonsdans la communication à travers les médias, la sélection du circuit de distribution sans oublier un ‘merchandising’ efficace», confie pour sa part le porte-parole de BrandActiv.

Un secteur concurrentiel

Face à la concurrence, il faut trouver la formule pour se différencier et se faire une place sur les rayons, font remarquer les opérateurs. Une stratégie réfléchie et bien établie est ainsi adoptée par de nombreux groupes. En sus de permettre d’évaluer la popularité de leurs marques de cosmétiques, la spécificité de leur clientèle ou encore de réangler le branding, c’est aussi un excellent moyen de se démarquer de la concurrence. Des études de marché sont régulièrement conduites auprès de tous les acteurs de ce secteur, notamment les consommateurs et fournisseurs.

C’est un marché très concurrentiel, et pratiquement tous mettent l’accentsur les mises en avant dans les points de vente. «Nous misons beaucoup sur la théâtralisation de nos marques ; nous accompagnons nos allées centrales à travers des hôtesses formées par notre experte en beauté, Christine Ternel», soutient Lydie Chan, Brand Coordinator de BrandActiv. «Il est toujours important de suivre l’évolution du marché afin de prendre les bonnes décisions», concède Valérie Aliphon, la Communication Executive de Pharmacie Nouvelle.

Le marché de la cosmétique et du bien-être garde son éclat, valorisé sous tous les angles par des marques qui essaient toujours de se démarquer en rivalisant d’ingéniosité. Pratiques et performantes, elles répondent aux exigences désormais souhaitées par la clientèle pour les cosmétiques qu’elle utilise désormais plus régulièrement. C’est dans cette optique que de nombreux distributeurs se retrouvent à devoir se réinventer. «C’est un marché fortement concurrentiel, fait accentué par les marques de distributeur (MDD). Les prix sont tirés vers le bas et les promos sont de plus en plus incontournables pour rester dans la course effrénée vers la beauté», note Jean Marc Juhel d’Archemics.

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