Un quatrième King Savers en 2018

Beau-Vallon, Goodlands et Grand-Baie : King Savers dispose désormais de trois supermarchés. L’enseigne, qui brasse un chiffre d’affaires de plus de Rs 1 milliard, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Une petite supérette ouverte en 1996. Un chiffre d’affaires dépassant le milliard de roupies en 2016. Et un quatrième supermarché en projet pour 2018. L’enseigne King Savers est un modèle de success-story à Maurice. D’autant plus que son fondateur et directeur, Alain Saverettiar, est parti de presque rien il y a vingt ans. «Je ne suis pas né dans une famille millionnaire. Tout ce qu’on a acquis, c’est à la sueur de notre front», affirme cet ancien d’employé de l’industrie sucrière qui a été élevé au rang de Member of the Star and Key of the Indian Ocean l’an dernier pour sa contribution à l’économie du pays. 

Avec ses 6 000 m² de surface commerciale, King Savers joue aujourd’hui dans la cour des grands. Que de chemin parcouru depuis le 12 décembre 1996 ! Ce jour-là, une supérette de 200 m² ouvre ses portes à Mahébourg. «L’idée de départ était de proposer une alternative à la classe moyenne qui, à l’époque, n’avait pas les moyens de s’approvisionner dans les supermarchés existants», explique Alain Saverettiar. Et ça marche ! L’entrepreneur et son épouse, fonctionnaire, démissionnent de leurs emplois respectifs pour se consacrer à leur commerce. La clientèle afflue et l’enseigne part s’implanter dans un bâtiment de 1 400 m² à Beau-Vallon.

Depuis, un autre supermarché King Savers a été créé à Goodlands. Un troisième, le plus grand de la chaîne, a vu le jour en novembre dernier au Mont-Choisy Shopping Promenade, redonnant vie à ce centre commercial devenu désert depuis la fermeture de Pick n Pay en 2013. Le pari peut sembler risqué, en raison de la présence de Grand-Baie La Croisette et de Super U à côté, mais Alain Saverettiar a appris à composer avec la concurrence. Preuve de son optimisme, il envisage déjà la création d’un quatrième supermarché en 2018, sur un site qui reste à définir. 

En vingt ans, King Savers s’est bâti une solide réputation, en premier lieu grâce à la compétitivité de ses prix. L’enseigne a occupé à 35 reprises la première place du classement de l’Observatoire des prix. La qualité n’est pas négligée pour autant. «On évolue dans un environnent hyper compétitif où des produits de substitution sont présents sur pratiquement toutes les gammes. À notre niveau, nous ne référençons aucun produit issu de l’importation parallèle. Toutes les marques vendues chez King Savers sont fournies par les fournisseurs agréés, donc la qualité est garantie», souligne le directeur. 

Si la vente de produits de consommation courante demeure la principale activité de King Savers, l’enseigne a étoffé son offre au fil du temps. Aujourd’hui, elle commercialise également des appareils  électroménagers, des articles de quincaillerie, des vêtements et des chaussures, entre autres. Chaque supermarché est aussi doté d’un point chaud, un endroit convivial où les clients peuvent se restaurer.

La fidélisation est un aspect incontournable du business, Alain Saverettiar le sait. C’est pourquoi ses magasins offrent diverses facilités, comme la livraison gratuite et le paiement par carte bancaire, mais aussi des cadeaux ! Par exemple, King Savers a distribué 10 000 tickets d’entrée au Vanille Nature Park en novembre 2016. La qualité du service à la clientèle est complétée par une formation adéquate du personnel.

Cependant, le patron estime qu’il n’existe pas de recette miracle pour réussir. Ce bosseur confie avoir toujours travaillé de longues heures, bien souvent sept jours sur sept. Puis il est nécessaire d’être bien entouré :«Dans les affaires, il y a des hauts et des bas. Mais j’ai la chance d’avoir une épouse qui me soutient en permanence, des enfants compréhensibles et une formidable équipe d’une dizaine de fidèles.»

Si le projet d’un quatrième supermarché aboutit, quelles seront ensuite les ambitions d’Alain Saverettiar ? Compte-t-il cibler d’autres marchés que Maurice ?«Nous en avons l’intention, répond-il. J’ai d’excellentes relations avec le Premier ministre d’un pays africain voisin et nous sommes en pourparlers, mais pour le moment, le marché local reste notre priorité.»