Verde Frontier Solutions : ouverture d’une antenne au Nigeria d’ici à fin 2016

Les services de Verde, compagnie créée l’an dernier, s’articulent autour de la «business intelligence». Son ambition : aider les acteurs de différents secteurs à Maurice et en Afrique, notamment, à optimiser leurs stratégies d’investissement ou de développement.

Fondée en avril 2015 par Dirish K. Noonaram et Venna Pavaday Noonaram, Verde Frontier Solutions, entreprise spécialisée en «business intelligence» (BI), a réellement démarré ses activités en septembre dernier. Elle privilégie les marchés frontières dans l’offre de ses services, soit Maurice, le Ghana, le Nigeria et le Botswana, pour l’heure.

Dirish K. Noonaram nous explique que la BI consiste à «maximiser le nombre d’analyses que l’on peut faire à partir de données disponibles, cela en utilisant les outils informatiques appropriés». À Verde, le logiciel américain Sisense, adapté à la BI, a été choisi à cet effet. Le cofondateur de la compagnie et sa partenaire en affaires comme dans la vie comptent neuf et sept ans d’expérience respectivement dans le secteur financier. Ayant tous deux fait des études en mathématiques et en statistique, ils ont décidé de mettre en commun leurs compétences en se lançant ensemble dans l’aventure entrepreneuriale. Puis, graduellement, l’équipe de Verde s’est étoffée d’un Head of Legal and Corporate Services, d’un Business Analyst, de même que de Field Analysts, opérant en free-lance sur certains projets. Les cofondateurs de Verde se sont aussi entourés d’un AdvisoryBoard. Les membres de ce conseil permettent non seulement à Verde de bénéficier de leurs connaissances, mais aussi de leurs contacts ou encore de leur expérience locale, régionale et internationale. L’objectif étant que la jeune entreprise puisse asseoir sa crédibilité et par là même, accroître sa clientèle.

Les services relatifs à la BI sont essentiels, de l’avis de Venna Pavaday Noonaram car, argumente-t-elle, la principale raison de la saturation de l’offre dans certains secteurs d’activités, par exemple, est le manque d’informations. Sans les données nécessaires, un entrepreneur ne peut être totalement au fait des opportunités réelles sur le marché où il compte se positionner. En conséquence, sa capacité à prendre des décisions éclairées, à saisir les enjeux dudit marché ou encore à acquérir des avantages comparatifs s’en retrouve réduite. La BI a pour vocation de prévenir ce type de situation, soutiennent les cofondateurs de Verde, qui souhaitent sensibiliser les différents acteurs de l’économie à l’importance de ce concept.

Les débuts de Verde n’ont pas été des plus faciles. Néanmoins, l’entreprise s’est peu à peu fait un nom dans un domaine encore peu connu à Maurice. Elle travaille actuellement sur des études de faisabilité concernant divers segments du secteur financier local pour des clients dubaïotes et suisses. L’expertise de Verde a aussi été sollicitée par des associations du secteur de l’industrie afin de réaliser un sondage sur le traité Inde-Maurice. Dans le domaine de l’éducation, l’entreprise a été chargée de compiler des données sur la formation tertiaire à Maurice. Elle a également fait un sondage se rapportant à l’hôtellerie et décroché un contrat auprès du promoteur d’un projet de ville intelligente. «Notre clientèle est assez variée. Nous travaillons avec plusieurs grandes sociétés mais aussi pour de plus petites structures ainsi que des particuliers», souligne Venna Pavaday Noonaram. Le codirecteur de Verde évoque, lui, leur réseau de «clients et de partenaires» implantés sur le marché africain.

Chez Verde, les données obtenues à partir d’études de marché ou de sondages quantitatifs et qualitatifs, entre autres, sont rassemblées, contextualisées et interprétées, de sorte qu’elles puissent livrer de précieuses informations présentées sous forme de rapports. Celles-ci peuvent avoir trait aux compétiteurs, aux parts de marché, à la pertinence d’un projet de lancement de produit et à ses chances de réussite...

Interrogé quant aux projets de Verde, Dirish K. Noonaram insiste sur l’ambition de favoriser la création et le développement d’entreprises sur le marché local grâce à la BI et mentionne l’ouverture, avec un partenaire, d’ici à fin 2016, d’une antenne à Lagos, au Nigeria.