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Advaita Mahadowa: «Contribuer 20 % du salaire devrait fournir un montant décent à la retraite»

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L’Economic & Market Intelligence Manager de Strategic Insight note un changement dans l’état d’esprit des Mauriciens en matière de planification de leur retraite. Ces derniers repensent leurs plans de retraite et participent de plus en plus à des régimes de pension privés.

Selon vos études d’analyse, notez-vous un changement majeur dans l’état d’esprit des Mauriciens en matière de planification de leur retraite ?

Les Mauriciens veulent avoir suffisamment d’argent et profiter de leur retraite. Beaucoup se sont rendu compte qu’ils risquaient de dépendre uniquement de la pension de l’État à la retraite et ils participent donc de plus en plus à un plan de pension, qui est généralement plus élevé que la pension de l’État.

Pour comprendre si le nombre de demandes de régime de retraite augmente, il est important de comprendre l’évolution de l’industrie. Si nous regardons les statistiques publiées par la Financial Services Commission (FSC), avant la Covid, le nombre de polices en vigueur pour le segment des régimes de retraite avait augmenté par un TCAC de 4,7 % par an sur 10 ans, pour s’établir à 40 734 polices en 2019. Au cours de cette période, c’était commun que le nombre de nouvelles polices au cours de l’année dépasse le nombre de cessations. Cependant, cette tendance s’est inversée avec la Covid-19. De plus, alors que les nouvelles polices au cours de l’année étaient sur une tendance à la hausse avant la Covid, elles ont chuté de 29,9 % en glissement annuel en 2020.

C’est l’une des raisons pour lesquelles le nombre total de polices a diminué de 2,0 % en glissement annuel en 2020. De même, en 2021, le nombre de cessations a dépassé le nombre de nouvelles polices, ce qui a entraîné une baisse de 1,4 % en glissement annuel du nombre total de polices à la fin de 2021. La tendance pré-Covid n’a été observée à nouveau qu’en 2022 : les nouvelles polices ont dépassé les cessations en raison d’une croissance significative dans les premières mais d’une baisse dans les dernières. Ainsi, le nombre total de polices a augmenté de 2,8 % en glissement annuel en 2022, pour s’établir à 40 469, soit 0,7 % de moins qu’en 2019.

Lorsque nous examinons les chiffres au niveau trimestriel, on peut en déduire que le nombre de demandes a été plus élevé au cours du premier semestre en 2023 qu’au premier semestre en 2022 : le nombre de polices à la fin du 1T23 et du 2T23 était légèrement supérieur aux chiffres de la même période de l’année dernière (2,0 % et 1,5 % en glissement annuel, respectivement). Cependant, nous observons également une légère baisse du nombre de polices au 1T23 en glissement trimestriel et une très légère reprise trimestrielle au 2T23. Si la même tendance se poursuit pour le reste de 2023 et que nous ajoutons l’analyse pré-Covid et la tendance jusqu’en 2022, l’implication sera une augmentation globale du nombre de polices ou de demandes par rapport à 2022.

À combien évaluez-vous cette industrie ?

Le secteur de la pension privée est évalué à plus de Rs 72,3 milliards d’actifs en décembre 2021. Ce chiffre est basé sur les états financiers, tels que soumis par 58 entités reporting au FSC sur les 70 ayant un licence. Le nombre d’entités licenciés, qui s’élevait à 69 en 2019, est passé à 70 en 2020 et est resté le même en 2021. En revanche, le nombre de reporting est passé de 52 à 58. En effet, l’actif total a connu une croissance remarquable d’un TCAC de 13,4 % au cours de la même période. Il convient de noter que le niveau d’actif total en 2021 était supérieur de 45,9 % aux niveaux de 2018. Cette croissance est principalement due à une augmentation plus forte des cotisations en 2021 (20,4 % en glissement annuel contre 12,2 % en 2019 et un ralentissement à 8,0 % en 2020).

On reproche aux fonds de pension privés de ne pas donner une somme décente à la retraite…

C’est vrai malheureusement, mais il est également important de comprendre la raison derrière. Le montant reçu comme pension de retraite varie en fonction du niveau de cotisation, qui dépend à son tour du niveau de salaire. Selon notre market intelligence recueilli, les pension schemes dont les cotisations dépassent 20 % (du salaire) devraient fournir un montant décent à la retraite. Qui contribue à hauteur de 20 % ? Regardons la situation en 2022. Les gains moyens s’élevaient à Rs 37 450 et comprennent certains secteurs qui sont bien au-dessus de leur secteur homologue. En excluant ces derniers, nous calculons le salaire moyen à Rs 32 000. 20 % s’élèverait à Rs 6 400 par mois. Cela ne laisserait que Rs 25 600 à dépenser, ce qui, dans le contexte actuel d’inflation et de taux d’intérêt élevés, n’est pas beaucoup. Par conséquent, dans le système actuel, à moins qu’une personne ne verse une partie importante de son salaire, elle ne jugerait pas le montant de la pension satisfaisant. Il convient de noter que ces chiffres ne tiennent pas en compte la pension de l’État.

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