MoDigiBiz – L’e-marketing : passerelle vers une clientèle illimitée

En activité depuis février, la start-up permet aux entreprises de consolider leur positionnement sur la Toile par une visibilité accrue sur les principales plateformes numériques et une remise à jour de leur site web, notamment.

Le marketing numérique peine toujours à convaincre certains entrepreneurs locaux. Il n’empêche que si l’on vise un marché «connecté», ce type de marketing est devenu incontournable. MoDigiBiz, une start-up engagée dans cette voie, est en outre convaincue que l’e-marketing peut aider le pays à renforcer son positionnement sur le plan du commerce international.

Enregistrée en février de cette année, MoDigiBiz est une agence de marketing dirigée par WinleyVellin et Gerald Ami. Les deux entrepreneurs se sont connus alors qu’ils se chargeaient de l’e-commerce pour le compte de grands groupes hôteliers. Même s’ils admettent que le marketing numérique n’a pas la même ampleur à Maurice que dans les pays européens, nord-américains ou du Sud-Est asiatique, WinleyVellin et Gerald Ami estiment que l’île comble graduellement son retard dans ce domaine.

Si les petites et moyennes entreprises, voire de grandes entreprises locales doutent encore de l’utilité de rechercher les services de professionnels de l’e-marketing, ce n’est pas le cas des grands groupes. Selon le tandem d’entrepreneurs, ceux-ci ont pour la plupart un département dédié à leur positionnement en ligne. Ils citent, en particulier, les sociétés du secteur hôtelier, précisant que les cinq-étoiles investissent entre 45 et 50 % de leur budget marketing dans les campagnes en ligne.

L’expérience de Gerald Ami au sein d’un cinq-étoiles du groupe hôtelier Millennium &Copthorne à Abu Dhabi lui a permis de prendre la mesure de l’importance du marketing numérique pour les multinationales de l’industrie hôtelière. Leur agressivité se traduit par leur volonté de figurer systématiquement dans les premières pages de recherche sur Google ou d’être bien notées sur les plateformes comme «booking.com» ou «expedia.com».

En fait, l’intérêt des sociétés hôtelières pour le marketing digital se justifie par la nature même de leur clientèle, principalement internationale. L’e-marketing leur offre non seulement la possibilité d’atteindre un nombre illimité de clients mais aussi d’évaluer, en retour, l’impact de leurs campagnes. Winley Vellin et Gerald Ami mentionnent à ce propos les commentaires postés sur le Net, le nombre de visiteurs sur le site d’un hôtel ou encore le nombre de fois où une vidéo ou une photo ont été vues. À partir des chiffres ainsi enregistrés, des rapports sont produits sur ce que désire la clientèle ;  ce qu’elle aime ou n’aime pas.

Les directeurs de MoDigiBiz se proposent, quant à eux, de consolider le positionnement en ligne de leur clientèle en intervenant notamment au niveau du «branding».  La start-up assure ensuite leur visibilité sur les principales plateformes numériques de leurs secteurs respectifs et procède à une mise à jour de leur site web afin de le rendre plus attrayant.

«Nombre d’entreprises font des campagnes marketing qui ne sont pas intégrées dans un plan d’ensemble.  Ce sont des publicités ‘stand alone’ et contrairement au marketing intégré, elles ne sont pas efficaces», explique Winley Vellin. C’est pour cela, ajoute-t-il, qu’une bonne stratégie web est nécessaire, en vue de marquer les esprits de manière durable.

Les modèles de réussite en matière d’e-marketing sont, pour MoDigiBiz, le site Airbnb qui s’appuie sur l’agence de marketing numérique Craigslist et sur les «banner advertisings» de Google. À Maurice, Winley Vellin et Gerald Ami trouvent que le site «marideal.mu» est un produit illustratif d’une bonne stratégie web.

Outre le marché local, les directeurs de MoDigiBiz ciblent l’Afrique. Ils étudient d’ailleurs ce marché en ce moment pour une firme réunionnaise spécialisée dans l’impression sur les produits en plastique. Winley Vellin observe cependant que «l’Afrique a ses particularités : il ne suffit pas de mettre en place une stratégie numérique basique pour pénétrer ce marché ; il faut d’abord une bonne connaissance de la culture et des habitudes qui peuvent être différentes des nôtres».