Covid-19 : Journal d’une Mauricienne confinée, J-7

Mes journées ces jours-ci. Je les passe avec l’homme de ma vie, mon meilleur ami, mon âme-sœur, bref, ma moitié quoi. Ça fait une année qu’on s’est dit ‘oui’ pour la vie. Mais j’étais quand même loin d’imaginer qu’on allait littéralement vivre le fesse-à-fesse. Traduction : enfermée entre quatre murs 24/7 avec le bonhomme. Y’a de quoi s’entretuer à l’heure qu’il est, me diriez-vous si vous êtes en couple. Une semaine (et plus à en juger par la situation actuelle !), c’est propice aux tensions et aux coups de gueule. Ben, il semblerait que non. En tout cas, pas pour moi !

Durant cette première semaine de confinement, s’il y a une chose que nous avons acquise Gary et moi, c’est bien la maturité et la compréhension. Fini les petites piques qu’on se lançait pour savoir qui ira faire la vaisselle ou pas. Plus question de batailler en ce qu’il s’agit de décider qui ira préparer le dîner. Gary a fini par comprendre (on va espérer qu’il n’y ait pas de date de péremption, hein) que jongler entre le boulot et la maison, c’est plus compliqué que ça en a l’air. Mais pour l’instant, quand c’est moi qui prépare le déjeuner, monsieur propose gentiment de se charger du dînerJ.

Aurions-nous appris à chérir les petits bonheurs de la vie ? Même s’il est vrai qu’en cette période anxiogène, il est difficile de tirer du positif… Une chose est sûre, les cas avérés de Covid-19 qui ne cessent d’augmenter me fait prendre conscience qu’il suffit de peu pour chambouler le monde. Alors autant profiter de cette parenthèse forcée de la vie pour me retrouver. Pour revenir à l’essentiel.

Paradoxalement, le confinement a fait que je me suis davantage rapprochée de mes proches, de mes amis et du voisinage. «Salut ! C’est juste pour savoir si tu vas bien ? Passe-moi un coup de fil à l’occasion.» Ce genre de texto a un pouvoir fou d’égayer mes journées. Les petits riens (ou pas) que je prenais jusqu’à il y a une semaine pour acquis, fait désormais partie des choses que je chéris.

La nuit est tombée. Ce soir, c’est riz frit au menu. Comme Gary a déjà préparé les légumes, il ne me reste plus qu’à procéder à la cuisson. Petite pensée du soir avant de poser ma plume : profitez de cette période pour vous réinventer. Le temps s’est peut-être arrêté, mais pas votre volonté de devenir des êtres meilleurs.