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Construction : Bodha en faveur d’une réglementation plus stricte

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Construction : Bodha en faveur d’une réglementation plus stricte | business-magazine.mu

Le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, souhaite que les entreprises mauriciennes participent aux grands chantiers à venir. Pour ce faire, elles devront toutefois s’enregistrer auprès du Construction Industry Development Board, entre autres mesures.

Règlementer le secteur de la construction. Telle est l’ambition affichée par le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, qui souhaite notamment une meilleure formation de la main-d’œuvre mais aussi que des sanctions soient prises à l’encontre des entreprises reconnues coupables de graves manquements dans la réalisation de travaux publics. Autant de mesures qui, selon le ministre, visent à professionnaliser davantage ce secteur afin de lui permettre de faire face aux défis infrastructurels dans les années à venir. «Avec les grands chantiers qui se concrétiseront bientôt à l’aéroport, au port mais également au niveau des infrastructures routières, le secteur de la construction est clairement un pôle de croissance. Notre souhait est que ce soient des Mauriciens qui travaillent sur les chantiers de demain. Et pour cela, il leur faudra être adéquatement formés», explique Nando Bodha.

Il faut savoir qu’en 2014, l’industrie a enregistré des investissements d’un montant de Rs 63,5 milliards, dont Rs 21 milliards rien que pour les bâtiments résidentiels. Ce chiffre, a fait ressortir Nando Bodha, est en baisse depuis 2001, année où le secteur a enregistré des investissements de l’ordre de Rs 68,5 milliards. Idem en ce qui concerne l’emploi, puisque le nombre de personnes engagées dans ce secteur est passé de 48 300 en 2013 à 47 900 en 2015. Toutefois, en tenant compte de ceux évoluant dans le secteur informel, ce nombre, estime le ministère des Infrastructures publiques, s’élèverait à 90 000.

Pour être en mesure de réglementer ce secteur, le ministère a décidé de demander aux opérateurs de s’enregistrer. Une tâche confiée au Construction Industry Development Board, présidé par l’architecte Gaëtan Siew. À ce jour, 1 200 opérateurs se sont déjà soumis à l’exercice et ce chiffre pourrait doubler d’ici à la fin de l’année. «Cette démarche vise à simplifier l’accès des opérateurs au marché», soutient Gaëtan Siew. En effet, le grand public pourra à terme consulter la liste officielle des opérateurs mais également se plaindre au ministère en cas de problème. «Nous comptons établir un ‘grading’ des opérateurs, qui reflétera leur compétence», a souligné Nando Bodha. Ce dernier a, par ailleurs, affirmé vouloir interdire aux entreprises qui se sont rendues coupables de graves manquements dans la réalisation de travaux publics de répondre à de futurs appels d’offres. Le ministère a sollicité l’avis du Central Procurement Board à ce sujet. 

En marge de ces mesures, le ministère des Infrastructures publiques a également fait part de son intention de procéder à l’examen de bâtiments publics et d’infrastructures routières datant de cinquante ans et plus. «Certains ponts, notamment, ne sont plus à même de supporter la charge que représente la circulation d’aujourd’hui. Il est donc important de les identifier afin d’y entreprendre les travaux nécessaires», a soutenu Nando Bodha.