Kentish Moorghen: « Les acteurs du secteur devraient faire cause commune en faveur d’un cadre légal »

Le Managing Director de l’agence Prime Pillar livre une analyse plutôt positive du marché de l’immobilier malgré le marasme auquel celui-ci est sujet depuis quelque temps. L’une de ses principales préoccupations demeure l’absence d’une loi pour protéger investisseurs et acheteurs.

BUSINESSMAG. En tant que professionnel du secteur de l’immobilier, quel regard portez-vous sur ce marché ?

Il n’est pas un secret pour les acteurs de l’immobilier que le marché stagne depuis quelques mois maintenant, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il ne s’agit plus d’un marché de vendeurs, mais plutôt d’acheteurs. Ensuite, la performance des divers projets n’a pas atteint les résultats escomptés en termes de vente, créant ainsi une offre excédentaire dans un segment spécifique. Il y a eu également la nouvelle réglementation concernant le financement des acquisitions par les banques commerciales. En fait, celles-ci ont juste suivi les « guidelines » de la Banque centrale.

BUSINESSMAG. Demeurez-vous tout de même positif quant à l’avenir ?

Je pense que la situation actuelle ne doit pas être généralisée. Il ne faut pas oublier qu’après un ralentissement, il devrait y avoir une période de croissance.

Je passe beaucoup de temps à analyser le marché. Or, dans un certain segment, la demande reste élevée et il est important que nous nous concentrions sur ce segment spécifique afin que l’industrie demeure en pleine croissance.

Je suis en outre d’avis que les promoteurs doivent capitaliser sur les incitations données par le gouvernement aux personnes à revenus moyens en fournissant des solutions de logement pour ce marché.

Par ailleurs, je suis convaincu que le potentiel des propriétés côtières reste élevé. Sinon, comment expliquer que les arrivées touristiques soient en hausse a-lors que le taux d’occupation des hôtels affiche une tendance baissière ? Cela est significatif à mes yeux parce qu’il y a un nombre grandissant de touristes séjournant dans des appartements et des villas privées. Je verrais bien les tour-opérateurs utiliser ces logements et par ricochet attirer les investissements dans ces propriétés. Cependant, la location de celles-ci aux touristes nécessite une approche professionnelle...

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