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Immobilier & Construction

Rashad Racheed Daureeawoo : « La MHC a décidé de s’engager davantage pour l’accès au logement »

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Au moment de célébrer son 60e anniversaire, la MHC multiplie les projets ambitieux afin de continuer à favoriser l’acc ès à la propriété. Son chairman nous détaille les projets de l’organisme.

Pouvez-vous nous parler des réalisations les plus marquantes de la Mauritius Housing Corporation (MHC ) au cours de ces 60 années d’existence ?

La MHC a occupé une position de leader dans le secteur immobilier à Maurice, une réalité dont elle tire une grande fierté. L’un de ses projets les plus emblématiques est sans conteste le Cybervillage à Ébène, érigé entre 2000 et 2005. Ce qui fut autrefois un vaste champ de cannes à sucre est aujourd’hui une Cyber Cité abritant plusieurs immeubles. Ce projet phare a évolué de concert avec le développement de la Cybercity, attirant aujourd’hui de nombreux expatriés, qui travaillent dans divers secteurs et y résident. La MHC mérite ainsi des éloges pour sa vision et son investissement judicieux dans ce projet.

Comment l’objectif et la mission de la MHC ont-ils évolué depuis sa création jusqu’à aujourd’hui ?

La MHC avait pour objectif principal de garantir l’accessibilité du logement à toutes les couches sociales. Cela a conduit à la nécessité de fournir des facilités de prêt pour la construction de logements pour les citoyens, ainsi qu’à s’engager dans des projets immobiliers, notamment à Port-Louis, Beau-Bassin et Rose-Hill puisqu’à l’époque, l’essentiel de l’activité économique était concentré dans les villes.

Comment a-t-elle contribué à résoudre les défis de logement auxquels fait face l’île Maurice ?

L’île Maurice, en tant que pays tropical, est fréquemment exposée aux cyclones en raison de sa situation géographique. La MHC s’est engagée dans la construction de maisons en béton et a encouragé le public à en faire de même. Devenir président de la MHC signifie chercher à optimiser les ressources existantes et investir simultanément pour l’avenir. Sur le plan financier, la MHC facilite l’octroi de prêts et accepte des dépôts, tandis que sur le plan immobilier, elle construit depuis de nombreuses années.

Cependant, la MHC souhaite également conserver certains biens immobiliers pour la location, la vente ou la gestion, surtout dans des quartiers très prisés. Le secteur immobilier attire également des investisseurs étrangers, et la diaspora mauricienne, provenant de pays tels que le Royaume-Uni, la France, le Canada, l’Australie, montre un intérêt marqué pour l’acquisition de biens à l’île Maurice, que ce soit des appartements, des terrains, des campements ou des maisons. Ce choix est souvent motivé par la nostalgie de leur île natale, la stabilité économique et politique, ainsi que la croissance.

Quels sont les principaux programmes et projets en cours ou prévus afin de répondre aux besoins croissants de logement ?

La MHC a pris la décision de s’engager davantage. Depuis que j’ai pris mes fonctions, mon objectif clair est de développer nos ressources et de préparer l’avenir. Dans une carrière professionnelle, l’innovation ou l’amélioration constante est essentielle, un principe directeur pour progresser. La nécessité de développement est constante pour avancer. Lorsque j’ai découvert qu’un terrain à Clos Verger, Rose-Hill, était resté en friche pendant plus de 40 ans, j’ai immédiatement ordonné le lancement d’un projet. Cette initiative est d’autant plus opportune avec l’arrivée du terminal du Metro Express, accessible à pied pour les résidents. Ce projet luxueux au coeur de Rose-Hill comprend 40 appartements, quatre penthouses avec salle de sport, une piscine, un parking couvert et une sécurité 24/7.

Comment la MHC aborde-t-elle les défis liés à l’accès au logement ?

La MHC a confiance en ses compétences et reconnaît ses limites en termes de ressources humaines, financières et immobilières. Cependant, nous ne cherchons pas à imposer un choix, car il existe une tradition historique où de nombreux citoyens préfèrent avoir une maison individuelle. Notre rôle consiste à aider les personnes à faire un choix éclairé parmi différentes options, plutôt que de prendre la décision à leur place.

Quelles initiatives mettez-vous en place pour encourager l’accessibilité d’un domicile aux jeunes et aux familles à faible revenu ?

Que l’on soit jeune ou vieux, avec un faible revenu ou pas, tout le monde a le droit d’obtenir un logement, tant que la capacité de paiement est assurée. Cependant, dans le cadre de l’importance que le Premier ministre accorde aux personnes âgées, j’ai veillé à ce que nous allions dans la même direction. Nous accordons également des prêts aux retraités, en particulier lorsqu’ils peuvent améliorer leur qualité de vie quotidienne, grâce à la création du programme Senior Citizens Smart Loans. Sous ma présidence, la MHC travaille en étroite collaboration avec la vision du gouvernement, soulignant ainsi la nécessité de nos organismes parapublics de travailler de manière cohérente pour atteindre les objectifs fixés.

Comment la MHC intègre-t-elle l’innovation technologique et les nouvelles tendances du secteur de la construction dans ses projets de logements ?

Dans un monde compétitif, il est essentiel de travailler en collaboration. J’adhère au principe de l’esprit d’équipe, du partage des connaissances et de l’expérience, car c’est ainsi que nous sortons tous gagnants. La collaboration étroite avec le ministère des Finances s’avère fructueuse, d’autant plus que nous avons des liens avec l’Afrique pour obtenir certains financements pour nos projets futurs. Je revendique fièrement mon africanité, car l’avenir se trouve en Afrique. Lorsque cela est nécessaire, je n’hésite pas à contacter un homologue de Landscope Mauritius pour discuter de projets immobiliers, notamment à Côte-d’Or, qui présentent un grand potentiel. Le président de la State Investment Company (SIC) s’est d’ailleurs montré très enthousiaste envers les projets futurs. Nous devons mettre en œuvre des projets qui vont dans le sens de l’action gouvernementale, car une cohésion et une collaboration sont indispensables.

Comment travaillez-vous à améliorer la qualité de vie des résidents à travers des infrastructures, des services et des programmes communautaires ?

En tant que président, j’ai pris l’engagement de répondre aux attentes de la clientèle mauricienne, qui apprécie aujourd’hui la modernité et recherche la fiabilité. Au fil des années, la MHC a progressé dans la construction et la modernisation de l’architecture. Le Cybervillage à Ébène a offert à la MHC l’espace nécessaire pour ses habitants, qui peuvent désormais profiter d’installations sportives et se détendre dans la piscine. Un parking spacieux est devenu une commodité essentielle pour les acquéreurs.

Avec des projets d’envergure, nous prévoyons d’intégrer des espaces commerciaux tels qu’un café ou une supérette pour rendre la vie plus pratique, conviviale et agréable, tout en assurant la sécurité des résidents.

Quels sont les objectifs futurs de la MHC pour continuer à contribuer de manière significative au développement du secteur du logement à Maurice ?

La création de MHC Properties Ltd, en tant que filiale de la MHC Ltd, une initiative que j’ai lancée, vise à accélérer le processus de construction des appartements et à recruter des employés spécialisés dans divers domaines, autres que financiers. Dans un monde en constante évolution, Maurice doit s’adapter aux aspirations du gouvernement et suivre le mouvement.

Pourquoi se limiter à la construction pour la vente lorsque nous pouvons également gérer certains de nos appartements dans des endroits très prisés ? C’est le cas à Ébène ou à Côte-d’Or, destinés à connaître un développement accru avec l’avancement du Metro Express. Ce projet de transport en entraîne d’autres dans son sillage, favorisant le développement d’infrastructures au-delà des simples installations de transport.

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