Air Madagascar cède 49 % de son capital

Le directeur général d’Air Madagascar, Gilles Filiatreault, a fini par lâcher le morceau : la compagnie aérienne entend vendre 49 % de sa part sociale, actuellement en grande partie aux mains de l’État. Anticipant une réaction intempestive du syndicat du personnel, il s’empresse de préciser qu’il ne s’agit pas d’une privatisation, dans le sens strict du terme, mais d’une ouverture du capital. Le schéma attendu laisserait ainsi à l’État la majorité du capital.

Les nouveaux actionnaires seront connus en février 2017, si tout se passe bien. Quatorze soumissionnaires seraient intéressés par cette offre. Rien n’est acquis dans cette nouvelle opération dans la mesure où le conseil d’administration d’Air Madagascar a déjà lancé un appel à manifestation d’intérêt pour trouver des partenaires stratégiques. Le dépouillement des prétentions devait avoir lieu le 27 juillet, mais aucune suite n’a été donnée à cette démarche, lancée en catimini, mais dévoilée dans la presse. Dans la foulée, la compagnie aérienne nationale a été extirpée de l’Annexe B de la liste noire des instances européennes des transports aériens. Une décision qui devrait améliorer sensiblement sa situation financière. L’État aurait été autorisé par les bailleurs de fonds à subventionner Air Madagascar à hauteur de US$ 25 millions pour éponger ses dettes. À ce jour, 400 employés ont été déjà licenciés sur les 1 300 que compte la compagnie, tous sous contrat à durée détérminée, selon le plan de redressement avancé par la direction générale.

Par ailleurs, après des années d’hésitation, l’État malgache a décidé d’ouvrir l’actionnariat d’Air Madagascar aux capitaux étrangers.