Type to search

Région

Air Madagascar prévoit de débarquer 400 employés

Share
Air Madagascar prévoit de débarquer 400 employés | business-magazine.mu

Rien n’est encore officiel, mais la crainte d’être laissé sur le pavé commence à gagner les agents de la compagnie aérienne Air Madagascar. Il ressort que la direction générale aurait l’intention de supprimer 400 postes. Une mesure qui serait en bonne place dans le plan de redressement conçu par le directeur général Gilles Fieltrieault, un Canadien réputé pour sa rigueur, recruté après la grave grève qui a secoué Air Madagascar au début de la haute saison touristique de l’année dernière. Cette éventualité a fait réagir Rado Rabarilala, délégué du personnel, à la tête de la contestation. En dépit d’un arbitrage qui a suspendu son licenciement, il n’a pas encore pu réintégrer ses fonctions. Il en est de même pour trois autres collègues dont des leaders syndicaux.

Mauvaise gestion alléguée

Au temps fort de leur protestation sur la mauvaise gestion chez Air Madagascar, ils ont dénoncé, entre autres, le népotisme chronique de ceux qui étaient aux manettes, et le manque de lucidité des décideurs sur les orientations à suivre. Ils ont été accusés «d’association de malfaiteurs», de sabotage économique par le ministre des Transports, du tourisme et de la météorologie, Ulrich Andriantiana. Une prise de position singulière de la part de l’État, actionnaire principal d’Air Madagascar. Pour Rado Rabarilala, ceux qui ont conduit Air Madagascar sur le chemin de la faillite annoncée doivent être éjectés de leurs sièges. Ils sont encore tapis dans des directions fictives mais dispendieuses, souligne-t-il. L’appréhension des employés est d’autant plus justifiée que l’État devra réduire de façon significative les subventions qu’il accorde «au porte-étendard de l’économie nationale». Toute autre attitude risque d’irriter la prochaine mission d’évaluation du Fonds monétaire international attendue le mois prochain. Au même moment, l’open sky, déjà effectif,  plane sur la tête de l’équipage de la compagnie nationale aérienne. Et la sortie de l’annexe «B» de la liste noire de l’Union européenne semble avoir été oubliée par ces turbulences en permanence. D’où les retards presque habituels subis par ces programmes de vol. Le contraire aurait étonné le monde de l’aéronautique.