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KPMG chargée de la restructuration de la Bank of Muscat International Offshore

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KPMG chargée de la restructuration de la Bank of Muscat International Offshore | business-magazine.mu

La Banque centrale des Seychelles a pris le contrôle de la BMIO en novembre dernier. La firme comptable KPMG Mauritius a été choisie par la Central Bank of Seychelles (CBS) pour restructurer une banque offshore opérant dans l’archipel : la Bank of Muscat International Offshore. C’est Huns Biltoo, associé chez KMPG, qui a été mandaté  par la CBS en vertu de la cédule 4 de la Financial Institutions Act de 2004 pour agir comme «re-organising agent».

Des sessions de travail sous la supervision de la CBS ont déjà eu lieu avec le management de la banque et les actionnaires en vue de mettre sur pied un plan de redressement. Celui-ci fera un état des lieux sur la base duquel un plan de réorganisation qui inclura une restructuration et une révision de la politique de risques sera proposé. Ce plan sera ensuite approuvé par la Banque centrale, les actionnaires et la Cour suprême des Seychelles avant sa mise en application.

La CBS a pris le contrôle de la BMIO en novembre dernier. Le principal souci de la banque tient du fait qu’elle n’est pas en mesure d’effectuer des transferts de devises vers l’extérieur pour ses clients. De tels transferts doivent être effectués par l’intermédiaire d’une banque correspondante. Or, la relation de correspondant bancaire de BMIO a été interrompue depuis le 13 octobre 2014.  Les banques correspondantes sont utilisées par les banques pour les transactions de services originaires des pays étrangers, et agir comme les agents de ces dernières à l’étranger.

Mise à niveau des normes

C’est un fait rarissime  dans la région qu’une Banque centrale prenne le contrôle d’une banque. Mais la CBS a dû franchir ce cap car «il y avait des problèmes opérationnels concernant certaines transactions ; et la Banque centrale seychelloise avait des doutes sur certains aspects des opérations qui pourraient avoir un impact négatif sur la réputation du secteur financier seychellois. Il y a aussi l’aspect de régulation sur lequel la BMIO nécessite une remise à niveau s’agissant des normes. À ce stade, on ne peut pas dire s’il y a eu des transactions douteuses», souligne Huns Biltoo. Par contre, il explique que comme il y a de plus en plus de transactions offshore dans la région, il se pourrait qu’il y ait des entités à Maurice qui travaillent avec des personnes qui ont un compte dans cette banque. 

Toutefois, la CBS rassure la communauté financière que c’est un problème qui relève beaucoup plus du cadre opérationnel ; il n’est pas lié à la santé financière de la BMIO. Elle indique d’ailleurs que la BMIO est financièrement solide, bien capitalisée, fonctionnant au-delà du capital minimum requis de SCR 20 millions. Et son ratio de fonds propres est aussi plus élevé que le montant minimal stipulé sous le Financial Institutions Act. La BCS souligne même que rien n’indique que l’argent des déposants au BMIO soit en danger, même si l’accès aux dépôts ne sera activé qu’après l’exercice d’évaluation mené par KPMG. Pour le cabinet, le fait que la CBS fasse appel à une firme comptable basée à Maurice est une bonne chose pour le pays car cela démontre que son expertise est reconnue dans ce domaine.