Type to search

Région

Madagascar-Infrastructures: moderniser Antananarivo par son réseau routier

Share
Madagascar-Infrastructures: moderniser Antananarivo par son réseau routier | business-magazine.mu

Les grands chantiers prévus dans le cadre des Projets d’urgence présidentielle devraient, s’ils se concrétisent, offrir à la capitale un nouveau visage et à ses habitants une meilleure qualité de vie.

Antananarivo, la capitale, pourrait-elle avoir meilleure allure dans un avenir proche ? L’optimisme est de mise si l’on se réfère aux Projets d’urgence présidentielle (PUP) présentés par le ministre d’État chargé des Infrastructures, des Équipements et de l’Aménagement des territoires, Rivo Rakotovao. Si elles se réalisent, ces innovations pourront contribuer à changer la qualité de vie des habitants de la ville. À commencer par l’ouverture de nouvelles routes, de nouveaux axes et surtout l’élargissement des grandes artères existantes qui amélioreront la circulation des automobiles et la mobilité en général, de manière significative.

L’apparition des routes suspendues pour régler les problèmes au niveau des intersections comme à Ambohibao, sur la route de l’aéroport d’Ivatoou à Ankadimabahoaka, l’entrée vers la capitale depuis le sud du pays, sera une révolution qui donnera une image de modernité à la capitale. « Antananarivo et ses habitants ont besoin de ces grands travaux pour rattraper un retard de plusieurs décennies dans son développement. Reste à savoir maintenant si les autorités passeront réellement à leur réalisation », souligne Pascal Rémi, un habitant d’Andranomena, une localité traversée par l’un de ces projets routiers.

Dans le cadre des PUP, la portion qui va d’Ankorondrano à partir du rond-point au niveau du groupe Fraise jusqu’à Andravoahangy, par exemple, sera élargie en quatre voies. Par ailleurs, de nouveaux ronds-points feront leur apparition au niveau d’Ambodivona et Besarety. Les déviations envisagées sur le réseau routier ont toute leur importance d’un point de vue économique quand on sait que les embouteillages, selon des études sérieuses, ont fait perdre au pays pas moins de 4 milliards d’ariary par jour.

En sus, un échangeur suspendu permettra aux automobilistes d’éviter le goulot d’étranglement au niveau d’Ambohibao, principale origine des embouteillages, pour aller ou revenir de l’aéroport d’Ivato. Une nouvelle route fera également la liaison entre le marais Masay et le by-pass au niveau d’Ambohimangakely en passant par Mahazo.

D’une manière générale, le développement des infrastructures routières suit l’évolution de l’extension naturelle d’une ville. Mais la construction d’une nouvelle route favorise aussi la croissance immobilière dans les zones environnantes. Comme c’est le cas autour du by-pass qui devient l’une des zones les plus convoitées de la capitale à l’heure actuelle. Autrement dit, le secteur privé est invité à jouer un rôle capital dans ces projections. Ces dernières années, par exemple, la réalisation de projets immobiliers ultramodernes aussi bien au cœur de la capitale qu’en périphérie a été parmi les rares sources de satisfaction dans un contexte de morosité économique marqué par la triste dégradation des infrastructures urbaines existantes.

« Des initiatives privées rondement menée sont carrément changé l’image de tout un quartier comme à Ankorondrano ou à Ankadimbahoaka. Si de tels investissements sont engagés par centaines ou par milliers, aussi bien à Antananarivo que dans les autres agglomérations du pays, Madagascar va bientôt se métamorphoser », fait ressortir Mathieu Rakotobe, un jeune opérateur du bâtiment et des travaux publics.

Cependant, l’encadrement de ces projets privés, suivant les orientations de l’État, est indispensable. La sauvegarde de l’environnement, notamment, devrait être une priorité. Chaque ville aurait en outre l’obligation de se doter d’un plan d’urbanisme clair et précis, à respecter au pied de la lettre. Aujourd’hui, l’extension de la ville d’Antananarivo se fait dans l’anarchie totale.

Les constructions illicites et les activités informelles poussent comme des champignons. Elles sont en passe d’envahir les deux côtés de la digue ainsi que la route entre Anosizato et Ampitatafika, sur la nationale une menant au Moyen-Ouest. Il est temps de ramener tout le monde sur le droitchemin.