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Madagascar: la Jirama entrevoit le bout du tunnel

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Madagascar: la Jirama entrevoit le bout du tunnel | business-magazine.mu

La production d’électricité de la Jirama et ses partenaires dépasse désormais la demande sur le réseau interconnecté d’Antananarivo. Mais il faudra l’augmenter davantage, soutient le ministre de l’Eau, de l’Énergie et des Hydrocarbures, Lantoniaina Rasoloelison.

Le nouveau directeur général de la Jirama, Olivier Jaomiary, ne pouvait rêver meilleur début dans ses nouvelles fonctions. Il a visité la centrale hydroélectrique d’Ambohimanambola qui sera dotée de nouveaux puissants groupes électrogènes. Ce qui va résoudre de façon efficiente les problèmes de délestage. La demande exprimée sur le réseau interconnecté d’Antananarivo et ses environs (RIA) est de 220MW aux heures de pointe. Selon le ministre Lantoniaina Rasoloelison, la production suffit déjà pour couvrir cette demande.

«La Jirama possède déjà trois groupes opérationnels sur son site à Mandroseza. La réparation se poursuit pour le quatrième groupe. Cette centrale pourra bientôt produire 40MW d’électricité. La production commence à s’accroître au niveau des centrales hydroélectriques. Mais il faut qu’en cas de panne technique, les centrales thermiques et les centrales hydroélectriques de la Jirama puissent se substituer pour assurer l’approvisionnement sur le RIA. Dans les autres régions, nous allons tout faire pour qu’il n’y ait plus de délestage», a affirmé le ministre, lors d’une visite organisée sur le site de production d’électricité à Ambohimanambola, avec les responsables après de la Jirama conduits par
Olivier Jaomiary.

La construction de nouveaux centres de production électrique se poursuit dans le pays. À Ambohimanambola, une nouvelle centrale fonctionnant au fioul sera opérationnelle vers la fin de ce mois. Elle aura une capacité de 48MW, mais l’entreprise canadienne, Energy Contact, qui l’exploitera va tabler sur une production de 40 à 42MW, indique son président, Martin Chalifour. Une autre centrale d’AKSAF est également en construction à côté de celle de la firme canadienne. En outre, une ancienne centrale de la Jirama à Ambohimanambola disposant de quatre groupes fonctionnant au fioul lourd sera relancée. «Il nous faudra environ $3 millions pour réparer ces groupes. Une fois relancée, la centrale pourra servir pour le pilotage du RIA, car aujourd’hui, la centrale de Mandraka, à l’Est, demeure la seule à pouvoir assurer ces fonctions», ajoute le ministre.

Le nouveau directeur général, Olivier Jaomiary, dès sa présentation, a confirmé la poursuite des réajustements tarifaires à la hausse de l’eau et de l’électricité. Ce qui va dans le sens voulu par les bailleurs de fonds, en l’occurrence le Fonds monétaire international. Le redressement de la situation financière de la Jirama figure parmi les préalables pour le décaissement de la deuxième tranche de la Facilité élargie de crédit d’un montant de $ 45 millions annoncé pour ce mois de juin.