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Madagascar : Le FMI encourage la Grande île à s’engager dans les réformes

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Madagascar : Le FMI encourage la Grande île à s’engager dans les réformes | business-magazine.mu

Madagascar n’a pas encore satisfait les critères de performance du Fonds monétaire international. L’organisme de Bretton Woods est disposé à décaisser jusqu’à 247 millions de dollars pour soutenir la relance de l’économie malgache.

Les représentants du Fondsmonétaire international (FMI) seront de retour dans la Grande île en mars. La délégation menée par Marshall Mills a relevé les mêmes lacunes qu’une précédente mission d’évaluation. Celles-ci touchent notamment à l’administration fiscale.Valeur du jour, la faiblesse des recettes fiscales demeure le maillon faible des agrégats économiques et financiers malgaches.

Il faut une meilleure collecte tout en dépensant de manière plus judicieuse, a résumé Gervais Rakotoarimanana, ministre des Finances et du Budget. Les autorités malgaches et les énarques de Bretton Woods ont convenu de la mise en œuvre d’un programme de référence de six mois dont la finalité serait l’octroi par le FMI de 47,4 millions de dollars au titre de la Facilité de créditrapide (FCR). Une sorte de test des capacités du gouvernement malgache à faire passer la pilule amère des ajustements structurels à venir afin d’obtenir la Facilité élargie de crédit (FCE), d’un montant de 200 millions de dollars, à décaisser en trois ans par des tranches semestrielles selon le calendrier initial. Mais le gouvernement malgache n’était pas en mesure de présenter la loi de finance rectificative à l’Assemblée nationale au mois de mai, à la première session ordinaire. Et l’examen de ces propositions a ét émême exclu de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale, entamée le 29 septembre. Un rendez-vous manqué d’apparence anodine, mais aux conséquences nuisibles pour l’image du régime en place.

Dans le même temps, il y a eu des grèves organisées par des syndicats. Celles-ci étaient la conséquence directe des restrictions budgétaires dans chaque ministère.

De retour à Madagascar en mars 2016, le FMI s’attend à une meilleure gestion fiscale.

Augmentation du taux de pression fiscale

Somme toute, la Grande île aura à satisfaire des critères de performance. Les discours empreints de tact et de diplomatie tenus par Marshall Mills, selon lesquels le FMI vient pour des échanges fructueux et non pour imposer quoi que ce soit dissimulent à peine les contraintes soumises au gouvernemen tmalgache. La loi de finances rectificative aurait pu êtreuneesquisse de la lettred’intention à soumettre au conseild’administration du FMI, car elle renferme les efforts à  fournir pour augmenter le taux de pression fiscale. «Il ne s’agit pas de nouvelles impositions, mais de mesures pour inciter plus de contribuables à s’acquitter de leurs devoirs fiscaux», avait tenté de rassurer Gervais Rakotoarimanana. Mais quand il entend frapper d’une ponction forfaitaire de 2 000 ariary les salaires et revenus les plus faibles, à partir de 250 000 ariary par mois, sa volonté de fouiller dans les niches fiscales dormantes apparaît comme une action visant à accentuer davantage le rythme du cycle de la pauvreté, un engrenage dans lequel se retrouvent la majorité des Malgaches. Vont s’y ajouter l’application de la vérité des prix du carburant à un moment où le cours du baril de pétrole sur le marché mondial tend à la baisse et où la subvention des sociétés d’Éta tcomme le Jirama devrait être abolie progressivement. Autant de décisions qui pourraient faire grimper l’inflation et  amenuiser davantage le pouvoird’achat des Malgaches.