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Madagascar : le secteur privé irrité par l’administration

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Alors que les dirigeants font valoir le retour de la confiance des bailleurs de fonds, des groupements d’opérateurs économiques dénoncent des dysfonctionnements de l’administration. Ils déplorent, entre autres, que «des importateurs vendent à perte toute l’année». Ils soulignent aussi que le marché malgache est inondé par des produits de contrebande, vendus à vil prix, au détriment de ceux de l’industrie nationale. En sus des ventes sans facture, à l’abri de la TVA de 20 %. Ces critiques acéreés tombent à un moment où le gouvernement compte recueillir l’avis des groupements économiques pour la préparation du texte sur la loi de finances 2017. Une formalité d’usage car le projet en question circule déjà dans le mileu des affaires avant son envoi à l’Assemblée nationale pour être examiné par les députés.

L’année dernière, des opérateurs économiques ont participé aux travaux de commission des députés, mais le projet de texte initial a été adopté sans la moindre retouche. Il est peu probable que cette fois-ci le gouvernement tienne compte des doléances du secteur privé. Si l’on se réfère aux grandes lignes du budget primitif de 2017, le taux de croissance de l’économie malgache, en termes réels du PIB, ne dépasserait pas les 4,5 %. Ce qui serait conforme aux prévisions du Fonds monétaire International, peu emballé par l’embellie mise en évidence par le président Hery Rajaonarimampianina à chacune de ses sorties officielles.