Port de Toamasina : Devenir une zone de convergence de la région

Le port de Toamasina est l’un des premiers ports de Madagascar. Les premières infrastructures ont été inaugurées en 1935, mais le premier grand navire à avoir accosté au port a été le bâtiment français Le maréchal Joffre, en octobre 1933. Un accostage réussi dans un port encore en construction. Cela a été le point de départ des activités commerciales. L’accroissement du trafic maritime est d’environ 10 % par an. L’objectif de faire du port de Toasima une zone d’éclatement et de convergence de la région océan Indien 2035 a encouragé la Société du port à gestion autonome de Toamasina (SPAT) à investir dans ses infrastructures.

En décembre 2013, les statistiques indiquent que 197 000 conteneurs ont été manipulés contre une prévision de 426 000 à l’horizon 2020. L’importation devéhicules est en croissance  constante ces dernières années, surtout pour les voitures d’occasion, soit une hausse annuelle de 40 % de hausse de 2009 à 2012. La société de manutention des marchandises conventionnelles en charge de la manipulation des véhicules avance le chiffre de 10 759 voitures débarquées en 2012.

La SPAT ambitionne également de devenir d’ici à 2035 un hub, un port multi-usage d’éclatement et de convergence de la région océan Indien. Pour atteindre ces objectifs, plusieurs travaux ont été et seront entrepris. «La compétition accrue entre les ports de la région encourage les armateurs  et les chargeurs à choisir certains ports comme plateforme d’éclatement et de convergence des marchandises, ce qui a pour effet immédiat de marginaliser et de délaisser certains ports qui seront relégués à des postes secondaires ou d’éclatement. Nous sommes aujourd’hui conscients de l’enjeu et le risque est réel, mais nous croyons aussi en notre potentiel et en notre capacité», souligne Christian Eddy Avellin, CEO du Port.

La situation géographique de Toamasina est l’un des atouts majeurs du port. Les travaux entrepris au port sont l’extension des aires de stockage dont celui des conteneurs et des véhicules. Le nouvel emplacement d’une superficie de huit hectares devrait permettre aux ports de réguler et d’assurer le bon déroulement des mouvements de conteneurs à l’intérieur de la zone portuaire.

Sont également prévus la construction d’un quai à conteneurs – Quai C4 – de 320 mètres de long et 14 mètres de profondeur dans le prolongement de Quai C3, le prolongement du brise-lames sur une longueur de 345 mètres pour sécuriser la navigation à l’intérieur de la baie et l’approfondissement jusqu’à 14 mètres des quais existants au Mole C1, C2 et C3 avec un total linéaire de 526 mètres.

Selon une étude du cabinet d’études hollandais Royal Haskoning, près de 1 million d’EVP seront manipulés en 2035. Le port peut aussi accueillir près de 187 000 touristes.