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Réunion – Hôtellerie : une embellie qui devrait se confirmer

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Réunion - Hôtellerie : une embellie qui devrait se confirmer | business-magazine.mu

Profitant d’une embellie qui est favorable au tourisme local, l’hôtellerie réunionnaise se porte bien en 2016. Une bonne santé qui n’efface pas pour autant quelques problèmes structurels à surmonter pour des résultats encore plus performants et une ouverture plus efficace du tourisme réunionnais sur l’international.

Le secteur hôtelier réunionnais est partagé entre plusieurs acteurs : des hôtels indépendants et des chaînes d’hôtels. Et ces dernières se concentrent autour de trois concurrents : Exsel Authentic Hotels (9 établissements), Côté Sun Hôtels (6) et Apavou (5). Ce regroupement sous une même identité présente plusieurs intérêts pour les hôtels, dont celui de leur assurer une visibilité, critère crucial pour attirer la clientèle. De leur côté, les indépendants, qui ne disposent pas de cette force de frappe, développent des stratégies pour rester compétitifs et rester attractifs en termes de fréquentation, à l’ère où les réputations des hôtels se font davantage via les réseaux sociaux que par le bouche-à-oreille.

L’Insee a fait paraître en septembre dernier une enquête sur la fréquentation dans l’hôtellerie réunionnaise en 2016, réalisée auprès de tous les hôtels de cinq chambres ou plus, autrement dit 78 hôtels : soit 57 hôtels classés et 21 hôtels non classés. L’enquête concerne toute la clientèle, que celle-ci soit résidente à La Réunion ou non. Par rapport au deuxième trimestre 2015, la fréquentation des hôtels réunionnais (classés ou non classés) a progressé de 11 %, avec 257 900 nuitées au deuxième trimestre 2016.

L’une des causes de cette fréquentation en hausse est l’ouverture de nouveaux établissements en 2015, ce qui a permis de dynamiser l’activité hôtelière. Dans le détail, on constate que ce sont les hôtels de l’Ouest qui ont bénéficié en priorité de cette embellie (+15 %),
la fréquentation des hôtels du Nord-Est et du Sud progressant de leur côté chacune de 7 %.

Si l’on s’attarde sur les types d’établissements, on retiendra que la fréquentation est particulièrement dynamique dans les hôtels trois-étoiles (+ 40 %). Comment expliquer une si forte augmentation ? Elle est due à l’ouverture récente de trois nouveaux établissements et à l’entrée dans cette catégorie d’un établissement encore non classé au deuxième trimestre 2015. Pour autant, les hôtels d’une ou de deux étoiles ne sont pas en reste et progressent également (+ 14 %) ; les quatre-étoiles et cinq-étoiles enregistrent, quant à eux, une progression plus modeste (+ 3 %). Pour les hôtels non classés, cependant, on note un recul assez important (- 31 %), mais il convient de nuancer ce mauvais résultat car deux établissements non classés ont obtenu leur classement depuis le 2e trimestre 2015.

Concernant le taux de remplissage, en revanche, pas d’embellie puisqu’il recule de 4 points par rapport au deuxième trimestre 2015 pour atteindre 56 %. Précisons que le taux d’occupation correspond au rapport entre le nombre de chambres occupées et le nombre de chambres offertes par les hôtels ouverts et que l’occupation des chambres est calculée en nuitées, une nuitée équivalant à une personne multipliée par une nuit. Or, globalement, en 2015, l’offre de chambres a augmenté davantage que le nombre de chambres occupées. La baisse touche toutes les catégories d’hôtels, à l’exception des hôtels du Nord-Est qui sont les seuls à afficher un taux d’occupation en légère progression, vraisemblablement parce qu’ils étaient implantés dans l’unique région sans ouverture de nouvel établissement en 2015.